La copie et la reproduction
La copie et la reproduction:
L’œuvre d’art a la particularité d’être unique, mais de nombreuses personnes désirent en avoir une image. La copie a longtemps été le seul moyen de reproduction. Depuis le XIX s., les procédés se sont diversifiés : gravure, photographie, etc. La fin du XX s. est l’ère de la reproduction en série et des supports variés.
Les copistes:
Le copiste est un peintre spécialisé dans la reproduction picturale, il travaille sur commande. On nomme également ainsi celui qui, pour son plaisir, peint in situ et copie une œuvre exposée. Au musée, les copistes travaillent au milieu du public. Ils sont autorisés à reproduire un tableau sous réserve du choix d’un format différent de celui de l’original. La tradition et l’Académie, longtemps installée au Louvre, voulaient que les élèves des Beaux-Arts étudient la couleur, la technique et se forment le regard au contact direct d’œuvres d’art. Autrefois très prisée et pratiquée par les maîtres (Rubens, Degas, Cézanne, etc.), la copie faisait partie de la formation. Aujourd’hui, elle perdure selon deux optiques : l’une, que l’on peut appeler de salon, réservée aux copistes et à ses amateurs, l’autre, dite interprétative, de citation, pratiquée par les artistes (Van Gogh, Picasso, Louis Cane, etc.).
La reproduction en série, instrument de connaissance et de travail:
Au XVI siècle, la gravure sur cuivre reproduit les tableaux qui ont valeur de modèles, à l’exemple des œuvres de Raphaël. Cette technique, qui ne peut rendre la touche ni la couleur, est dite d’interprétation. De nombreux artistes seront copiés sans en tirer bénéfice, jusqu’à ce que l’un des leurs, William Hogarth (1697-1764) invente le copyright en faisant voter une loi les protégeant. La tradition se perpétue jusqu’au XIX’ siècle, Turner proposera les gravures de ses voyages.
De nos jours, les images de toutes sortes, cartes postales, photocopies, CD-Rom, constituent une vaste base documentaire diffusée largement et accessible à tous. Le double du tableau est un instrument de travail et de culture.
En aucun cas, et aussi fidèle soit-elle, la copie ne peut se substituer à l’œuvre elle-même, qui reste unique. Le désir de posséder des images d’œuvres d’art se traduit par des chiffres : le Louvre vend, par mois, de 2 millions à 2 millions et demi de cartes postales et d’affiches tous formats…
Les produits dérivés ou diffusion culturelle:
Les boutiques des musées répondent à la demande croissante de biens de communication culturels en proposant à la vente toutes sortes d’objets présentant la reproduction totale ou partielle d’une œuvre, l’effigie ou la signature d’un artiste. Ainsi, les tee-shirts ornés d’un tableau de Van Gogh ou des écrits de Ben voisinent avec les cendriers, les montres et les bijoux.
Les musées regroupés sous l’appellation RMN (Réunion des musées nationaux) exploitent autour de l’art un marché extrêmement lucratif et dynamique, qui doit son succès autant à la qualité de ses multiples publications qu’à l’ingéniosité de ses concepteurs. La RMN édite un catalogue de vente par correspondance qui regroupe une sélection de ses produits.
vrais-faux bijoux:
Des bijoux recréés:
Les boutiques des musées nationaux offrent à la vente des bijoux recréés à partir de tableaux de maîtres avec, à l’appui, un imprimé descriptif et une photographie de l’original ou de sa source.
Les bijoux « signés »:
Des bijoux fantaisie sont créés de toutes pièces, mais ils sont réalisés à partir d’une idée originale liée à un artiste.
Vidéo : La copie et la reproduction
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Une réponse pour "La copie et la reproduction"
Super, merci pour l’article