Culte des lieux antiques : Les Grecs
Les Grecs ne disposaient pas de mot pour parler du paysage mais recouraient à des expressions et à des termes divers révélant un amour profond pour la nature en rapport au “génie du lieu”. Chez Homère, nous saisissons la perception de la beauté du paysage ( Hymnes homériques) et l’idée que le lieu peut être compris aussi comme espace paysager dont il est possible d’avoir une vue panoramique . Nous ne pensons pas que nous puissions appeler le paysage de la Grèce .unique protopaysage, comme l’a fait A. Berque 1995 qui oppose les societés liées au paysage à celles qui ne le sont pas .
Représentation récent , le paysage est en réalité une très ancienne idée .itiachce ;ui senti ment d’émerveillement celui résulté de la contempla lion. Il est nécessaire de comprendre, précise Venturi Ferriolo, la différence entre paysage qui dérive de “pays” et “paysagisme » pittoresque. Si important que soit ce dernier dans sa définition au sens moderne, il faut aussi prendre conscience du paysage indépendamment de la découverte technique de la dislocation visuelle dans le plaisir de l’observation. C’est un fait nouveau déterminant pour ce qui va se passer : l’apparition d’un sentiment esthétique qui se sépare, à l’époque moderne, de la théorie philosophique, de la théorie du cosmos déjà évoquée ou homme et nature faisaient partie d’un seul et même tout.
La transformation de la nature en paysage est parallèle à l’image nostalgique d’une époque où la perfection est restée sans égale. Ainsi, déclare Jean-Pierre Vernant :
Pour les “physiciens” d’Ionie la positivité a d’emblée envahi la totalité de l’être. Rien n’existe qui ne soit nature, pbysis. Les hommes, le divin, le monde forment un univers unifié, homogène, tout entier sur le même plan ; ils sont les parties ou les aspects d’une seule et même pbysis, qui partout met en jeu les mêmes forces, manifeste la même puissance de vie .