Le prêt-a-porter
De la confection au prêt-à-porter
□ Durant la Première Guerre mondiale, l’armée américaine dut habiller en un temps record ses soldats. On découvrit alors la standardisation des tailles, qui pouvait entraîner une diminution des temps de fabrication et donc une baisse des coûts. Cette technique, nommée confection, va s’appliquer aux vêtements civils (habits régionaux, vêtements de travail).
□ Jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, la confection ne représente qu’un quart de la production globale des vêtements, la plupart des tenues étant réalisées chez soi ou par une couturière de quartier. En 1946, l’emploi du mot confection est abandonné, jugé trop désuet et faisant référence à une production de qualité médiocre. Aujourd’hui, il est utilisé pour désigner l’ensemble des industries de l’habillement, en opposition à l’industrie textile.
□ L’appellation « prêt-à-porter » apparaît pour la première fois en 1947. Trois ans plus tard, la société Weil l’emploie pour une publicité. Le prêt-à-porter va désigner les entreprises qui créent des modèles en série, mais qui apposent une griffe sur chaque vêtement. Ce terme s’est peu à peu galvaudé puisque toutes les entreprises du secteur, haut de gamme ou non, revendiquent cette étiquette. Depuis la fin des années 60, le prêt-à-porter a définitivement démocratisé le vêtement.
Le prêt-à-porter des créateurs et le prêt-à-porter industriel
□ Lassés de voir recopier leurs modèles de haute couture, les couturiers vont créer des modèles spéciaux destinés à être vendus en série. En 1958 naît le terme de « prêt-à-porter création », sous l’impulsion de Jacques Heim. Président de la Chambre syndicale de la couture de 1958 à 1962, il réunit des couturiers sous la bannière du Club des dix. Deux défilés par an sont organisés, dans des hôtels prestigieux et, surtout, les vêtements sont fabriqués par les mêmes confectionneurs. Cette première tentative collective prend fin au début des années 60. Quelques années plus tard, les couturiers installés lanceront le prêt-à-porter de luxe, appelé également prêt-à-porter des couturiers. Émergera parallèlement un nouveau prêt- à-porter, celui, plus libre, des jeunes créateurs.
□ Le prêt-à-porter industriel se caractérise moins par le style, qui fait le prêt-à-porter des couturiers et des créateurs, que par le développement de produits adaptés aux diverses tendances de la mode. Généralement moins chers que les vêtements du prêt-à-porter de luxe ou créateur, il utilise des matières moins coûteuses, pour des formes souvent simplifiées, mais surtout ne bénéficie pas du prestige d’une griffe.
□ Les collections du prêt-à-porter des créateurs se déroulent à Paris, Milan ou New York, sous forme de défilés. Les industriels, quant à eux, participent de par le monde à des salons professionnels où ils exposent leurs modèles.
Autopsie du prix d’un tailleur
■ Qu’est-ce qui justifie le prix d’un vêtement ?
Les soldes
Les soldes – à conjuguer au masculin, contrairement à la solde du militaire – dépendent de l’autorité préfectorale. Deux fois par an (en janvier et en juillet) les commerçants peuvent baiser les prix de vente de 10 à 50 % de leur stock ou des marchandises livrées au moins un mois jour pour jour avant le début des soldes. La place des produits soldés est de plus en plus importante et représente parfois jusqu’à 20 °/o du chiffre d’affaires des commerçants.
Vidéo : Le prêt-a-porter
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