Réserve à la cire: le canting
La teinture sur réserve à la cire, permettant d’obtenir un motif en négatif, est généralement appelée batik, du terme javanais désignant cette technique. Elle est pratiquée en Inde, au Sri Lanka, en Chine, en Asie du sud-est, dans le Turkestan et en Afrique occidentale, mais c’est en Indonésie, sur l’île de Java, qu’elle a atteint son plus grand degré de raffinement.
Les origines du batik restent obscures, mais il est certain que l’invention par les Javanais du cantingleur a permis de produire des batik d’une finesse exceptionnelle.
Technique:
LE batik aux motifs tracés à la main est appelé en javanais tulis, qui signifie « écriture ». Le canting est un outil constitué d’une poignée de bois sur laquelle est fixé un petit réservoir de cuivre pourvu d’un trou, parfois de plusieurs. Il est plongé dans un bol rempli de cire
fondue maintenue à température constante, puis la femme qui le manie le promène au-dessus d’un tissu de coton, y répandant le liquide d’un mouvement fluide et continu. Le batik implique toute une série d’opérations répétées ; on y répand de la cire, puis l’étoffe est teinte,
puis on cire d’autres endroits, tout en l’enlevant ailleurs, avant de les teindre avec d’autres couleurs. Plus celles-ci sont nombreuses, plus le processus comporte d’étapes. Toute la cire est finalement enlevée par ébullition.
Usages:
Produire à la main du batik de qualité est un processus qui réclame beaucoup de temps : il est donc très coûteux. Certaines pièces particulièrement raffinées peuvent réclamer jusqu’à un an de travail, aussi seuls les riches peuvent-ils se les offrir. A Java, le batik fait
usage de pièces de coton rectangulaire qui ne sont pas taillées, mais enroulées autour du corps par les femmes aussi bien que les hommes : on l’appelle kain panjang.
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