Couture
Tous les textiles tissés sont de forme rectangulaire : on a trouvé toutes sortes de manières d’exploiter cette forme en la drapant ou la nouant : le sari indien et le sarong javanais en sont sans doute les meilleurs exemples. Toutefois, en découpant le tissu en parties que l’on coud ensuite, on accroît considérablement l’éventail des possibilités. Cela produit évidemment des chutes trop précieuses pour qu’on les gaspille.
Pièces et chutes:
N cousant une pièce, on peut faire disparaître un trou, renforcer les endroits vulnérables des tissus ou des vêtements. On peut en ajouter plusieurs de différentes couleurs pour obtenir un effet décoratif : en ce domaine, un véritable répertoire de techniques pleines d’imagination est apparu au fil des siècles. Des textiles constitués de plusieurs épaisseurs de tissu, de feutre ou de cuir, retrouvés dans les tombes de Pazyryk, en Sibérie, montrent que des procédés comme l’appliqué étaient déjà connus dès le IVe siècle avant J.C., voire avant.
économie et pauvreté:
E recyclage des vieux tissus, l’exploitation des chutes, obéissaient évidemment à un souci d’économie. Origines modestes, mais dont sont issues des techniques très raffinées. On citera notamment le kantha du Bangladesh, les quilts en patchwork des colons d’Amérique du nord, les molas des Indiens Kuna du Panama. Inversement, à la fin du XIX siècle, les derviches soudanais disciples du Mahdi portaient volontairement des vêtements en patchwork pour montrer leur mépris du monde profane.