L'art populaire
L’art populaire
De l’art brut à l’art populaire, il n’y a qu’un pas. Mais les arts populaires n’existent que dans leur relation aux arts nobles. Ainsi, considérant l’ouvrier ou l’artisan qui a fabriqué un objet utilitaire, Jean Cuisenier (L’Artpopulaire en France,1975) peut-il définir des attitudes relatives à la qualité de configuration des formes que manifeste son œuvre.
L’art populaire ne peut être distingué des beaux-arts parce que l’un et l’autre se nourrissent mutuellement. C’est là le principal enseignement que nous procure l’observation attentive de l’art populaire. Par exemple, les « miséricordes » situées dans les stalles, et qui permettent aux moines de se reposer un peu durant les longues prières, montrent souvent un décor sculpté dans le bois. C’est l’occasion, pour le sculpteur d’origine locale, de donner libre cours à son imagination. Il puise son inspiration dans les gravures qu’on vend sur les champs de foire. Le sculpteur des stalles accommode la tradition populaire, en utilisant des gravures comme modèles. On reconnaît ce qui lui revient : son degré d’invention et d’adaptation à des contraintes techniques. C’est du grand art! Pour les prochaines générations, des pans entiers de la connaissance culturelle restent encore en friche.
Vidéo : L’art populaire
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : L’art populaire
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