Le panorama et le diorama
Le panorama
Le panorama est la mise au point d’une imagination synthétique totale de la ville qui se propage à la fin du XVIIIe siècle. C’est une technique de représentation à grand spectacle, un véritable théâtre optique circulaire. L’observateur se place sur une plateforme entourée d’un cylindre de vastes dimensions sur lequel ont été peintes des scènes de paysages, reproduites avec le souci des moindres détails et dans le but de donner l’impression de la réalité. Un des premiers et des plus importants réalisateurs de panoramas est R. Baker, avec ceux d’Edimbourg, de Paris, de Londres et de beaucoup d’autres villes européennes. Ce qui caractérise le panorama, c’est l’élévation du point de vue et sa très large extension. On éprouvait souvent le désir de voir la ville en grimpant au sommet du clocher sur la place principale. Les visiteurs de l’époque aspiraient déjà au fond de leur âme à occuper le point le plus élevé possible pour jouir d une belle vue. Le panorama réalise cette aspiration techniquement et artificiellement. Par extension, ce terme en unit à désigner une vision du paysage d’une amplitude particulièrement grande, nécessitant la vue d’un lu-il surélevé.
Le diorama
Le diorama fut inventé par Daguerre en même temps que par Ch.-M. Bouton. Il est composé de différentes toiles peintes transparentes, tendues verticalement et disposées à des distances variables ; une fois judicieusement éclairées par des sources lumineuses radiées aux spectateurs, elles donnent l’illusion d’un paysage vu dans une perspective particulière. Daguerre cherchait à obtenir un degré d’imitation de la nature que n’avaient jamais atteint les techniques de la peinture traditionnelle Ij.-M. Besse, 2003]. Dans La Vallée de Sarnen, l’observateur, si l’on en croit la reconstitution de R. Dubbini, pouvait assister à [‘assombrissement de la vallée pendant un brusque changement île temps : la surface du lac reflétait, l’obscurcissement du soleil et l’avancée de l’ombre, tandis qu’au loin, mit le sommet des montagnes, les neiges devenaient plus éblouissantes, contrastant ainsi avec le fond obscur du ciel.
Le merveilleux de l’illusion optique rencontre ou intègre, suivant les cas, le merveilleux de la perception esthétique de la nature.