La terre cuite
La poterie en terre cuite, qui remonte à la nuit des temps, adopte les formes les plus diverses puisque la plus commune sert aussi aux briques, aux tuyaux d’écoulement et aux tuiles. Elle reste relativement souple et poreuse après la cuisson. Le rouge provient de l’oxyde de fer présent dans le corps de l’argile et qui, selon sa teneur, détermine la richesse de la couleur. Le pourcentage d’oxyde contribue par ailleurs à abaisser la température de cuisson nécessaire à la vitrification.
Tout au long de l’histoire, l’homme a employé la terre cuite pour la maison et la cuisine en raison de sa bonne résistance aux chocs thermiques, surtout sur les foyers ouverts. De plus, la porosité du corps autorise une évaporation à travers la surface qui conserve au frais les liquides dans les climats chauds. Dans les pays froids, en revanche, le gel gonfle l’eau absorbée par l’argile et brise les pots de fleurs.
La terre cuite subit une cuisson de 1 000 à 1 080 °C. L’adjonction de sable ou de dégraissant permet d’augmenter les températures, d’où un fini plus uni et une moindre porosité. D’une façon générale, la terre cuite résiste d’autant mieux au tressaillage – et se prête mieux à l’usage domestique – que la température de cuisson est élevée.
Le décor à l’engobe convient parfaitement à la terre cuite, tant blanche que rouge. C’est le cas de la poterie rustique, aux motifs d’engobe peint ou aux traces de doigts vigoureuses. La poterie traditionnelle africaine, en terre cuite à feu très bas, vers les 800 °C, arbore souvent un décor estampé.
La terre rouge contient une petite part de sable fin, qui renforce légèrement l’argile, surtout pour le travail au tour et permet de réaliser des pièces plus grandes. Sa résistance au gauchissement est faible, ce qui exclut les grandes pièces plates. Elle possède néanmoins une bonne résistance à la cuisson à basse température et convient surtout au colombinage et au tournage. Cuisson de biscuit : 960 °C ; cuisson d’émail de 1 060 °C à 1 120 °C.
La terre blanche se compose essentiellement d’argiles plastiques ou ball-clay, avec adjonction d’autres minerais. Elle devient blanche ou beige à la cuisson, ce qui convient mieux au décor et, en l’absence de sable ou de dégraissant, se révèle bien plus lisse que l’argile rouge. Elle ne se prête pas au façonnage manuel et résiste mal au gauchissement. Cuisson de biscuit : 1 000 °C ; cuisson d’émail à 1 120 °C.
Une réponse pour "La terre cuite"
pourquoi la terre cuite devient rouge après cuisson