La méthode comparative : Bernard Berenson
La méthode comparative
En 1895, le jeune Bernard Berenson jette la consternation parmi les experts en publiant un pamphlet à l’occasion d’une exposition d’art vénitien à Londres. Utilisant la méthode de Morelli, il prouve que la plupart des attributions sont incorrectes. Toute sa vie, il mettra à jour ses « listes » des peintures, groupant une immense collection de photographies des peintures de la Renaissance italienne. Pour identifier un artiste, Berenson progresse méthodiquement, commençant par repérer les caractères marquants qu’on trouve dans les oeuvres des artistes célèbres, rattachant celles qui leur ressemblent sous la désignation de « école de… » ou « manière de… ». Il groupe ensuite les productions possédant des traits communs, sous le nom de « maître de… » suivi du nom de lieu, ou d’une particularité dominante chez cet artiste. D’autres fois, il invente un nom. Ainsi, pour réunir un ensemble de peintures ayant des caractères proches de celles de Botticelli, il désigne leur auteur sous le nom d’« Amico di Sandro » (Ami de Sandro Botticelli). C’est l’appellation temporaire de celui qui s’avérera être le célèbre Filippino Lippi.
Les avis de Bernard Berenson ont été respectés, et sa finesse de jugement a suscité l’admiration, comme étant le fruit d’un patient travail d’érudition passé à observer et consulter des documents.
Vidéo : La méthode comparative : Bernard Berenson
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