Les métiers de la mode
La création/conception
□ Le montage du prototype sera assuré par la mécanicienne-modèle qui assemblera le vêtement à la main ou à la machine, tout en étudiant son adaptation à la fabrication industrielle.
La fabrication
□ Les étapes qui précédent et suivent le montage sont réparties en plusieurs bureaux, parmi lesquels : le bureau des méthodes, l’ordonnancement-lancement, le service logistique, le laboratoire d’essais ou le service qualité, qui exigent du personnel hautement qualifié (ingénieurs textiles, logisticiens, responsables productique, contremaîtres, etc.).
□ Des métiers traditionnels (coupeur, patronnier-gradeur) sont en pleine mutation avec l’introduction de l’informatique et des découpes laser. Les mécaniciennes sont chargées de monter les vêtements en série.
Les métiers traditionnels
Tailleurs et couturières doivent adapter et réaliser des modèles à l’unité selon la demande du client. Les tailleurs habillent les hommes selon une spécialité : les culottiers réalisent les pantalons, les giletiers les gilets, les apiéceurs les vestes et pardessus, les pompiers les retouches. Les couturières peuvent produire aussi bien des vestes pour femmes que des chemisiers.
Les postes d’encadrement
□ Le personnel de fabrication (responsable de production, technicien de production) veille à l’achat de la matière première, au respect des délais de livraison et au contrôle des produits finis.
□ Les métiers de la vente se sont diversifiés. Pour être un bon vendeur, il convient d’allier une bonne culture générale et de solides connaissances du produit. Le service commercial est devenu une place stratégique qui chapeaute des réseaux d’agents commerciaux ou VRP (voyageur représentant placier) qui sillonnent la France et l’Europe. Les métiers de la vente se sont élargis et regroupent les directeurs de magasins (succursales ou franchises) qui implantent de nouvelles marques dans un pays donné.
□ Certains réseaux de distribution recrutent des acheteurs qui, en bons négociateurs, doivent trouver, sur le marché et au meilleur prix, les vêtements qui alimenteront les rayons.
Les règles d’or d’un bon chef de produit
■ Le chef de produit :
une interface entre le styliste et le commercial Les années 90 ont vu l’avènement d’une nouvelle fonction dans les industries de l’habillement, celle de chef de produit. La démarche est nouvelle et, pour la première fois de son histoire, la mode se tourne vers le marketing. Le rôle d’un chef de produit est d’analyser les données quantitatives (vente des collections précédentes, environnement concurrentiel) mais aussi qualitatives (étude des comportements vestimentaires, position – nement du produit), afin de proposer des collections qui répondent au marché. Véritable chef d’orchestre, il doit ménager le bureau de style et le service commercial, aux vues très souvent antagonistes, et diriger toutes les opérations jusqu’à la mise en place de la production. Les frontières de ce nouveau métier, jadis exercé par les dirigeants des entreprises, a des contours encore flous selon le type de société.
Dans les entreprises de grande envergure, particulièrement dans la vente par correspondance, les distributeurs et les GMS, le chef de produit a des fonctions distinctes de celles du styliste ou de l’acheteur ; certains préfèrent même l’appeler chef de collection. Le chef de produit se penche uniquement sur le marketing produit, les achats, la communication et la gestion. Si les plus petites structures n’éprouvent guère la nécessité d’engager un chef de produit, dans les PME, cette fonction devient polyvalente, pouvant même aller jusqu’au style. Le chef de produit supervise l’ensemble du processus de coordination de la collection. Il gère toute la partie conception et commercialisation et devient alors, en plus, responsable de collection.
Un bon chef de produit doit allier qualités relationnelles, rigueur, analyse, esprit de synthèse, méthode, mais aussi intuition et sensibilité à la mode.
■ Les formations initiales
– L’IFM (Institut français de la mode) dispense une formation de spécialistes en management du textile et de la mode. Les conditions d’accès sont sélectives. Outre un bac + 4, les étudiants sont départagés sur présentation de leur dossier de candidature et après un entretien de motivation. Les cours comprennent des enseignements de création, marketing et technologie, un stage obligatoire et un projet de groupe à l’étranger.
– L’Ista (Institut supérieur textile d’Alsace) a été créé en 1986. L’Ista délivre un diplôme homologué par l’État. Le recrutement démarre à bac + 2, suivi d’un concours d’entrée. La scolarité, d’une durée de deux ans, alterne cours et stages en entreprise.
– Mod’Spé, fondée en 1993 par les professionnels du secteur, forme aux fonctions polyvalentes de chef de produit. L’admission s’effectue à partir de bac + 2 et après sélection. L’enseignement est divisé en quatre laboratoires : création, marketing, production et environnement économique. Durant leur scolarité, les étudiants devront suivre deux stages en entreprise.
– L’université Lumière Lyon 11 a créé en 1989 un Dess (diplôme d’études supérieures et spécialisées), intitulé « Mode et création ». Il s’adresse aux diplômés d’écoles de commerce, aux ingénieurs mais aussi aux professionnels de la mode. En une année, les étudiants acquièrent une formation en marketing, en technique de création, en économie et en environnement socio-culturel.
Vidéo : Les métiers de la mode
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