Morphologie des beautés naturelles : Transparence et obscurité du ciel
On consacre la terre et on consacre l’eau. Le ciel en revanche est un don, une grâce qui n’a pas besoin de l’intervention humaine. Il peut être l’espace contenu entre les nuages et les étoiles, la demeure des dieux ou de Dieu, ou même le lieu des morts qui ont été sauvés. C’est une notion qui recouvre à la fois météorologie, astronomie, astrologie et l’on découvre même des théories théologiques relatives à l’origine du cosmos. Dans les mythes de création, on décrit les noces entre le ciel et la terre. Dans la Bible, le ciel est le trône de Dieu et il est représenté par une division des niveaux et des voûtes, sièges des anges de différents ordres. Il est à moitié transcendant. Dans le symbolisme de la Chine antique en revanche, le ciel représente l’énergie mue par le destin qui dirige toutes les choses terrestres : c’est une image cosmologique où le ciel ne se présente pas comme un symbole de l’au-delà. Aux différentes conceptions culturelles correspondent différentes représentations dans l’univers des arts et dans l’esprit. Le ciel est la voûte composée d’air qui entoure la terre : c’est une coupole de couleur bleue, claire le jour, obscure la nuit et constellée d’étoiles. Le ciel, par-delà toutes les significations religieuses et métaphoriques possibles, est l’objet d’infinies représentations.