Teinture a la réserve amidon au pochoir
Au Nigeria comme au Japon, l’amidon utilisé dans la teinture à la réserve peut être appliqué à la main ou au pochoir. Celui-ci rend plus facile, et beaucoup plus rapide, la répétition exacte des motifs. Au Japon, plusieurs feuilles de papier, tirées de l’écorce du mûrier, sont collées ensemble à l’aide de jus de plaqueminier. Des motifs y sont ensuite découpés avec beaucoup de soin, pour que la répétition des
motifs soit exacte. On renforce les pochoirs dont on a découpé de grandes parties en glissant entre les feuilles des fils de soie emmêlés. Le tissu à teindre est étendu sur de longues planches, et l’amidon de riz, ou de haricot, y est étalé avec une spatule en bois à travers le pochoir. Une fois cette pâte sèche, on procède à la teinture, qu’une exposition à la vapeur permet de fixer. L’amidon est ensuite ôté par lavage.
La technique nigériane:
On prépare d’abord un rectangle de métal d’environ 30 cm sur 20, dans lequel le motif est découpé ou embouti.
Les premiers pochoirs, remontant à la fin du XIX siècle, furent ainsi taillés dans des boîtes à thé ou d’autres récipients.
Le tissu à traiter est cloué sur une table ; on y met en place le pochoir puis, à l’aide d’une spatule de métal, on y étale de l’amidon de manioc : tout surplus éventuel est gratté et placé dans un bol. Le dessin et la découpe des pochoirs sont du domaine exclusif des hommes. Abeokuta est le principal centre de production des tissus adiré de ce genre.
La technique japonaise:
Les petites villes de Shiroko et de Jike, dans la préfecture de Mie, ont toujours été le centre de la teinture sur réserve au pochoir, ou katazome. On pense que ce procédé est issu des méthodes utilisées pour la fabrication des armures et du cuir à l’époque médiévale, mais aujourd’hui il sert avant tout à décorer des tissus et des textiles domestiques.
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