Teinture a la réserve l'amidon
Au Nigeria et au Japon, on utilise l’amidon pour la teinture à la réserve sur des tissus teints à l’indigo. Dans un cas comme dans l’autre, l’amidon peut être étendu à la main ou avec un pochoir. Au Nigeria, cette technique est une spécialité des Yoruba : on l’appelle adiré eleko.
La technique nigériane:
Ibadan est le principal centre nigérian de production d’adire. Le tissu à teindre est divisé en carrés, au centre desquels est dessiné chaque motif. L’amidon (lafun ou eko) est tiré du manioc ou du bleuet ; bouilli avec de l’alun, il est ensuite appliqué sur le tissu par les femmes, à l’aide d’une feuille de palmier ou d’une plume. Une fois qu’il est sec, l’étoffe est teinte à l’indigo, en prenant bien soin de ne pas endommager l’amidon.
On la met ensuite à sécher, puis l’amidon est gratté ou décollé. On obtient ainsi un motif en négatif, un peu comme avec le batik javanais. L’amidon laisse passer une partie de la teinture, et Vadiré présente donc des motifs bleu clair sur un fond bleu sombre.
L’adire eleko est décoré de motifs stylisés inspirés d’oiseaux ou d’objets de la vie quotidienne.
La technique japonaise:
Une pièce de coton est tendue sur un cadre de bambou ; puis on dessine un motif des deux côtés à l’aide d’une pâte d’amidon de riz. Cette technique est appelée tsutsugaki, d’après le nom du tube (tsutsu) avec lequel on étend la pâte
Il est taillé dans une tige de bambou, avec à un bout un cône en papier qu’on près: doucement pour que l’amidon dont il e rempli puisse sortir à l’autre extrémité par une pointe de métal.
Les motifs utilisés dans la technique tsutsugaki sont généralement d’ symboles porte-bonheur et des motifs figuratifs.