Teinture a la réserve : la couture
Ce procédé, comme la teinture sur nœuds, empêche le colorant de se diffuser dans certaines parties du tissu. En Indonésie, cette technique est appelée tritik, au Nigéria adiré alabere. Elle est d’usage très commun au Japon, en Indonésie et en Afrique occidentale (Sénégal, Mali, Gambie, Sierra Leone, Burkina Faso, Nigeria, Cameroun).
Technique:
Pour obtenir un motif symétrique, et s’épargner des efforts inutiles, le tissu à teindre est d’abord plié ou plissé, puis on le coud avec un fil très résistant, ou du raphia, sur lesquels on tire ensuite. Après teinture, une fois les coutures ôtées et le tissu déplié, les motifs apparaissent en négatif.
Répartition géographique:
ASumatra et à Java, le tritik est généralement linéaire, mais en Afrique occidentale différents procédés de couture permettent d’obtenir une grande variété de motifs très audacieux.
En Nigeria et en Gambie, on produit ainsi des tissus adiré alabere teints à l’indigo, cousus aussi bien à la machine qu’à la main.
En Afrique, ce type de teinture à la réserve est presque toujours bleu (indigo naturel ou synthétique) ou brun (noix de cola).
L’importation d’étoffes et de fils d’origine européenne permet également la
création de tissus beaucoup plus raffinés. A Java, au Japon et au Cambodge, le tritik est souvent combiné à d’autres méthodes de teinture à la réserve. L’une d’elles consiste à coudre les contours d’un motif, à bien tendre les fils, puis à couvrir le tissu qu’ils délimitent avec des feuilles, du plastique ou du papier, que l’on fixe dessus. Les superbes selendang de Palembang, sur l’île de Sumatra, exécutés avec du shantung, en sont les meilleurs exemples. Ce type de soie est tissé de manière assez lâche, ce qui permet de faciliter un peu une tâche ardue ; les créateurs de tritik peuvent ainsi nouer trois épaisseurs de tissu en même temps.
Vidéo : Teinture a la réserve : la couture
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