Les fermetures à glissière
Une success story à l’américaine
□ La fermeture à glissière est née aux États-Unis à la fin du XIXe siècle. Elle doit son succès à la ténacité d’inventeurs et d’industriels. C’est Elias Howe, un des pères de la machine à coudre, qui, le premier, eut l’idée de joindre deux bords par une série de fermoirs. Bien que modèle déposé, son brevet ne sera jamais réalisé.
□ Deux autres personnages entrent alors dans l’histoire de cette attache. Lewis Walker, chef d’entreprise, reprend cette idée de fermeture et s’associe avec Whit- comb Judson, ingénieur spécialisé dans les engins de transport et inventeur à ses heures. Malheureusement, leurs premiers essais sont décevants. Judson crée alors la première machine à fabriquer les fermetures. Plus sûrs, ces nouveaux zips sont vendus avec un mode d’emploi destiné aux couturières.
□ En 1906, Gidéon Sundback, ingénieur, conçoit un produit encore plus sûr et plus performant. Après maints tâtonnements, la fermeture à glissière moderne naît.
□ La conquête passera par l’armée américaine durant la Première Guerre mondiale, qui trouve la fermeture rapide à coudre et étanche pour ses uniformes. L’industrialisation est lancée et viendra à bout des réticences des confectionneurs, qui durent adapter leurs patronnages à cette nouvelle fermeture.
Les années nylon
□ Dès 1940, le nylon sert à fabriquer les fermetures à glissière. En 1960, Nicolas Walh crée la Zéphyr, première fermeture en filament de nylon spiralé cousu sur un ruban. Le succès est fulgurant : il s’en vend 500 millions d’unités rien qu’en 1962 !
□ L’Europe est plus longue à adopter le « ferme-tout américain », nom donné dès 1910 à la fermeture. Malgré les nombreux brevets déposés sur le Vieux Continent, la fermeture ne passe pas l’étape de la production. Ce sont les soldats américains qui la popularisent à la Libération, sous le nom de fermeture Éclair, traduction du brevet anglais Lightning Fastener.
□ Dès lors, les innovations se succèdent avec, en 1949, la Ficolor 00 chez Éclair, la plus fine des fermetures métalliques, en 1958 la première fermeture en plastique sur le marché français, et en 1963 la fermeture purement ornementale avec la Chic géante.
□ Les Américains, bien que leaders mondiaux, sont bientôt confrontés à la concurrence japonaise. La firme Yoshida invente la première fermeture nylon invisible. En France, c’est la société Bonduel qui fabrique la fermeture « Éclair Prestil » depuis près de soixante-dix ans, du tissage aux finitions. Chaque type de fermeture est testé dans des laboratoires qui vérifient sa solidité et sa résistance. Il existe près de 5 000 références différentes de fermetures et de curseurs dans 150 coloris standard. Qu’ils soient synthétiques, métalliques ou moulés, la société Bonduel fabrique, par an, plus de 1000 tonnes de zip.
À chacun son zip
■ Les principes de base d’une fermeture
La fermeture à glissière est un dispositif composé de deux côtés comportant des maillons identiques fixés sur des rubans. Ces maillons, appelés mailles ou dents, ont une forme spéciale qui permet leur assemblage grâce au glissement d’un curseur. Ces maillons peuvent être en métal, mais aussi en nylon, en polyester, etc.
Une fermeture complète est composée d’une chaîne équipée de un (ou de deux) curseurs, des arrêts et de la réunion (ou d’un système séparable).
Il existe de nombreuses finitions spéciales selon l’effet désiré. Le curseur, utile pour ouvrir et fermer la fermeture, peut être fantaisie pour agrémenter la tenue.
■ Des fermetures adaptées
– Les fermetures séparables conviennent pour tous les vêtements devant entièrement s’ouvrir (blouson, veste, etc.).
– Les fermetures inséparables s’utilisent pour les jupes, pantalons ou poches.
– Le nylon, principalement utilisé pour les vêtements féminins, peut se teindre entièrement pour se confondre ou contraster avec l’étoffe.
– Les zips métalliques (laiton, scléral ou maillechort) donnent un côté plus masculin et sportif aux vêtements. Le ruban peut être teint, ne laissant apparaître que les maillons.
– Les fermetures en plastique, souvent très grosses, s’emploient pour leur aspect fantaisie.
– La fermeture invisible, utilisée pour les jupes, les robes et les tenues d’exception, ne laisse pas deviner son emplacement.
Une autre attache : le Velcro
L’histoire débute en Suisse, quand Georges de Mestral, ingénieur, remarqua, au retour de la chasse, que des touffes de bardane sont restées collées sur les oreilles de son chien. C’est en essayant de les enlever que lui vint l’idée de créer un système de fermeture sans boutons ni pièces métalliques. Il mit six ans avant de mettre au point le Velcro — « touch and close » — qui consiste en deux rubans de nylon qui, pressés ensemble, adhèrent l’un à l’autre. Un simple mouvement suffit pour l’ouvrir. Cette nouvelle attache s’utilise essentiellement pour les chaussures et les vêtements de sport.
Vidéo : Les fermetures à glissière
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Les fermetures à glissière
2 réponses pour "Les fermetures à glissière"
Très bien, les explication, cela manque juste d’images.
elias howe, ou il vivait, et a quel ecole il allait ?