L'Art: l'architecture de l'inde ancienne: architecture indienne
L’architecture indienne prend son essor, aux environs du IIIe siècle avant J.-C.. avec le développement des grandes religions de 1 Inde : le brahmanisme ou hindouisme – dont les dieux, Brahmâ, Vichnou et Çiva, créent, préservent et détruisent périodiquement le monde – et le bouddhisme – dont le fondateur, Siddhârta Gautama. Appelé le Bouddha (F« Eveillé »), vécut aux VF-Ve siècles avant J.-C., et proposa un mode de vie respectueux de toutes les créatures, refusant à la fois la trop grande richesse et la trop grande pauvreté. Seule F architecture religieuse nous est connue, car c’est pour elle que furent utilisées la brique et la pierre. Les demeures les plus modestes comme les palais les plus riches furent bâtis en bois ou en torchis, et n’ont pas survécu au climat très humide. C’est avec l’établissement de l’islam, vers le XIIe siècle, que furent enfin construits en matériaux durables des villes entières, de riches palais et de somptueux tombeaux.
Le stûpa, quintessence de l’architecture bouddhique
Architecture ou sculpture : les monuments excavés
A partir du IIIe siècle avant J.-C.. à F époque du premier grand empire indien unifié des Maurya. apparaît une tradition architecturale originale. qui ne connaîtra nulle part ailleurs de développements comparables : l’architecture lite excavée.
Cette architecture, qui pourrait tout aussi bien porter le nom de sculpture, consiste à creuser le roc pour y aménager des édifices religieux s inspirant de ceux qui sont construits à l’air libre en matériaux périssables.
Jusqu’au IVe siècle, la majeure partie des sites excavés est bouddhique. Ce sont des sanctuaires, dénommés caitya, et des monastères, appelés vihàra, qui servaient d’abri aux moines pendant la mousson.
Les caitya possèdent une nef centrale et des bas-côtés séparés par des piliers. Ils se terminent par une abside en demi-cercle, occupée par un modèle réduit de stupa (Karli, II siècle), auquel s’ajoutera, plus tard, une représentation du Bouddha (Ajantâ, V-YT siècle).
Les vihara sont constitués d une salle carrée ou rectangulaire, dont trois côtés s’ouvrent sur de petites cellules, les habitations des moines; le quatrième est occupé par une véranda.
De nombreux sites hindous furent excavés à partir du IV siècle et jusqu’au VIII siècle. Le plus extraordinaire d’entre eux est le Kailasa d’ Ellora ; dédié au dieu Çiva, c est aussi la plus grande sculpture au monde.
Le temple hindou
Les premiers temples en pierres ou en briques parvenus jusqu’à nous ont été édifiés aux IVe et V* siècles. Composés à I origine d nue petite salle quadrangulaire à toit plat précédée d’un porche à piliers, ils se développent pour donner naissance au temple hindou, dont les plus beaux exemples s’échelonnent du Xe au XIVe siècle.
Le temple représente la demeure du dieu sur terre. Il est conçu comme une image de l’univers à l’échelle humaine : un microcosme. Décoré à profusion de sculptures et de représentations des divinités composant l entourage du dieu, c’est le lieu le plus important dans la vie quotidienne des hindous.
Les temples, souvent protégés par une enceinte, se composent d’une cella (petite pièce ou cellule), le garbhagriha. entouré, ou non, d’un déambulatoire et précédé d’une ou plusieurs salles : les mandapa. Dans le Sud, le sanctuaire se signale par son toit élevé, en forme de pyramide à gradins ; dans le Nord il ressemble à une tour appelée le çikhara, couronnée d’une pierre circulaire côtelée. Quel que soit le dieu auquel est consacré le monument. seul le prêtre peut entrer dans la cella. Les mandapa. en revanche, sont accessibles à tous et servent de salle de réunion ou de prière pour les fidèles.
Le temple Râjarâjesvara de Tanjore est l’édifice le plus représentatif de l’architecture du Sud. Construit au début du XI siècle sous la dynastie des Chola, il est orienté selon les points cardinaux, comme tous les temples indiens, et se compose d un très grand mandapa rectangulaire et d une immense tour- sanctuaire, le vimâna, dans laquelle est placée l’image de culte, un linga (sexe masculin), symbole du dieu Çiva auquel est dédié ce monument.
Dans le Nord, les temples si spectaculaires de Khajurâho ont été construits entre le X et le XIIsiècle et sont célèbres, entre autres, pour leurs très belles sculptures aux positions irréelles, parfois dans des attitudes érotiques, ainsi que pour leurs toitures fusant littéralement vers le ciel.
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