La préparation d’une toile
La préparation d’une toile:
Traditionnellement, tout support, toilé ou non, reçoit avant d’être peint une préparation qui permet d’en réduire l’effet absorbant, de supprimer les irrégularités tout en lui permettant de réfléchir
Choix et montage de la toile:
On désigne sous le nom de toile tout tissu utilisé comme support pictural. De nouveaux tissus (jute, toile de verre, etc.) se sont ajoutés au coton, au chanvre ou au lin habituellement utilisés par les peintres. Le meilleur support est une toile de lin au tissage irrégulier et sans noeuds. Présentée en rouleaux, elle se vend au mètre pour être ensuite tendue sur châssis. De nombreux artistes fabriquent eux-mêmes leurs châssis, choisissant ainsi leur format. La toile coupée de façon à déborder de 5 cm tout autour du châssis est ensuite tendue à l’aide d’une pince spéciale et fixée aux quatre coins puis clouée sur le bord ou le revers. Les grandes toiles possèdent un système de tension (ressorts ou lacets).
L’encollage:
L’encollage réduit le pouvoir absorbant du support. On utilise des colles animales en plaques (colle de peau de lapin, rognures de cuir) ou liquides (colle de poisson). Des granulés d’os, de cartilage, du lait en poudre (colle à la caséine) sont également utilisés. Une bonne colle a l’aspect d’un gel et adhère bien au support.
Préparation de la colle de peau : prévoir 7 volumes d’eau pour 1 de colle. Effriter la plaque et saupoudrer les brisures dans très peu d’eau froide, mélanger et introduire peu à peu le reste de liquide, chauffer à feu doux tout en remuant sans bouillir ! Étaler au gros pinceau cette colle encore très chaude sur la toile. Cette préparation ne se conserve pas.
Colle de caséine : mêmes proportions que dans la préparation précédente (un volume de colle pour sept d’eau). Dissoudre la poudre dans un peu d’eau tiède, puis ajouter l’eau froide tout en remuant. Cette colle jaunit avec le temps.
L’enduit:
De l’enduit, couche finale appliquée au support, dépendent l’aspect et la qualité de la surface à peindre. Celle-ci peut être parfaitement lisse ou granuleuse par adjonction de matériaux divers (sable, sciure, etc.). Cela permet de garder le granité de la toile.
L’enduit peut être coloré pour unifier un ensemble ou apporter de l’éclat à une couleur. Ainsi, l’or posé sur fond rouge, appelé assiette, donne un or plus riche.
L’enduit se prépare à froid ou à chaud. À froid : 7 volumes de blanc de céruse, 6 de white-spirit et 1 d’huile de lin non cuite. Pour un mélange homogène, verser le white-spirit sur la poudre, puis l’huile de lin. À chaud : 1 vol. de blanc d’Espagne ; 1 vol. d’oxyde de zinc ; 1 vol. de colle de peau très chaude ; à peine 1/2 vol. d’huile de lin non cuite. Bien mélanger les poudres, ajouter un peu de colle jusqu’à l’obtention d’une pâte, l’huile de lin, puis le reste de colle. Enduire rapidement le support de cette pâte brûlante. Les enduits prêts à l’emploi (onéreux) sont d’un emploi plus aisé.
le châssis:
Le montage du châssis à l’agrafeuse:
Le châssis est une sorte de cadre plat sur lequel est montée la toile (pointée ou agrafée) ; les bords en contact avec celle-ci sont légère-ment arrondis ; les deux diagonales intérieures sont égales. Une entretoise posée en décalage évite le contact de la toile et consolide le châssis.
Le châssis à clés:
Les montants les plus résistants sont assemblés en tenons et mortaises. Les toiles de grand format, plus sensibles aux variations d’humidité, « jouent » davantage ; les clés du châssis les retendent ou leur donnent de la souplesse.
Le montage de la toile aux angles du châssis
Vidéo : La préparation d’une toile
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : La préparation d’une toile