Textiles avec fils métalliques
Dans bien des cultures, les métaux précieux servent à orner des textiles de luxe.
Les fils d’or et d’argent, que ce soit pour des usages religieux ou courtisans, ou par simple ostentation, permettent de faire étalage de sa richesse et de son importance lors des grandes occasions.
Fabrication du fil métallique:
Traditionnellement, l’or ou l’argent subit une opération de tréfilage jusqu’à obtention d’un fil très fin. Celui-ci peut au besoin être aplati par martelage, et utilisé tel quel pour la broderie, ou sous forme de ruban, de maille, ou enroulé autour d’un fil de soie. De nos jours, des rubans très minces de métal brillant, ou de fil de cuivre argenté par électrolyse, sont ainsi enroulés sur un fil de coton ; du plastique peut même être substitué au métal.
Broderie au fil métallique Quelles que soient l’origine et la nature du fil de métal, la technique de broderie reste la même. Ces travaux sont presque toujours effectués par des hommes qui, en général, travaillent en atelier, à l’aide d’un cadre qui maintient tendu le tissu et leur permet d’avoir les mains libres. Mais dans les Balkans, le monde islamique, l’Inde et l’Asie du sud-est, les femmes brodent au fil métallique sans se servir de cadre.
Répartition géographique:
On se sert de fil métallique pour broder sur des matériaux coûteux comme le velours, la soie, le satin, pour des vêtements et des parements religieux, des costumes de cour, des embellissements d’ombrelles et des bannières de cérémonie, ou certains harnachements destinés aux chevaux. On l’utilise, avec modération, pour embellir les tenues des riches et des puissants.
Certains styles originaires du monde islamique se sont diffusés en Inde et en Asie du Sud-Est ; ils ont des répondants en Afrique et dans l’Europe chrétienne. La Chine a un style qui lui est propre et a gagné l’Asie. Le Nouveau monde, en revanche, n’avait pas de tradition en ce domaine avant que les Espagnols n’introduisent cette technique dans les cours et les églises.