La forme
La forme:
Le carré, le cercle et le triangle sont les trois formes géométriques primaires. Les autres formes géométriques plus complexes dérivent de ces trois figures. Les formes permettent de simplifier un motif, de fragmenter sa surface et de mettre en valeur le tracé régulateur de son contour (symétrie, rayonnement, etc.).
Le tracé des formes primaires:
mm En peinture, le terme de forme est généralement synonyme de surface et d’aplat. C’est une étendue peinte avec une seule couleur. Elle est délimitée par le contour d’un trait net
ou par la ligne de rencontre avec une autre forme.
II existe trois formes géométriques primaires qui sont à l’origine de toutes les autres :
– Le carré possède quatre côtés égaux qui lui donnent un caractère de stabilité et de solidité. Il se déploie dans l’espace verticalement et horizontalement. La répétition de cette forme sur une surface crée un effet d’occupation décorative de damier et de pavage. Les formes géométriques basées sur les lignes horizontales et verticales appartiennent à la famille des carrés : croix, rectangles, etc.
– Le triangle, avec ses trois côtés et ses angles aigus, est une forme vive, piquante et acide. Posé sur la pointe, il est très instable. Posé sur son plus grand côté, il est synonyme
d’élévation symétrique vers le sommet du triangle. Les formes avec des lignes diagonales appartiennent à la famille du triangle : losange, trapèze, zigzag, etc.
– Le cercle est le mouvement par excellence. Il tourne et roule sur lui-même dans un mouvement continu. Symbole de la douceur et de la concentration, c’est la forme de l’univers
et de l’infini sans limites. Naturellement décoratives, les formes ovoïdes, circulaires et sinusoïdales appartiennent à la famille des cercles.
Les formes décoratives:
Dans la peinture d’ornement, pour décorer une surface, le peintre compose un assemblage de formes géométriques. Il exprime les caractères principaux du motif et trace les traits essentiels de la forme. Il stylise et dessine l’image d’un contour, sans volume. Pour créer un puissant effet de clair-obscur, il dispose ces motifs sur un
fond uni neutre. Il colorie, par exemple, des silhouettes noires sur un fond clair. Les formes se détachent avec force et sont mises en valeur par ce contraste.
La puissance et la densité d’une forme s’affirment dans la relation comparative qu’elles entretiennent avec les éléments de proximité. La répétition régulière d’une forme avec des intervalles constants étalonne et quadrille la surface de l’image. Elle crée un effet de papier peint plus ou moins dense qui repose l’œil. L’accumulation anarchique d’un motif stylisé provoque la sensation d’un rythme irrégulier qui opacifie la surface.
le Rythme des formes:
Mélodie colorée:
Rhythmisches appartient à une série de tableaux peints par Paul Klee en 1930 sur le thème du rythme et de la musique. L’artiste cherche ici à transposer picturalement les cadences de la musique en nous donnant visuellement une sensation de tempo régulier. Il décide pour cela de peindre des formes géométriques pures disposées en lignes successives qui se lisent de gauche à droite, comme dans une portée musicale. Il crée ainsi un système d’alternance avec un seul type de forme rectangulaire et trois clartés ; toute autre forme et toute autre couleur sont éliminées.
Rythme à trois temps:
Dans cette toile, Paul Klee imbrique successivement des rectangles verticaux et horizontaux. La matière picturale est travaillée avec des petits coups de couteau réguliers. Les formes noires, grises et blanches sont régulièrement répétées dans un ordre rigoureux à trois temps, jusqu’à la quatrième « ligne ». Ce rythme ternaire dynamise la composition et supprime le dessin de l’échiquier (rythme binaire) pour fonder l’équivalent plastique d’une figure musicale. L’irrégularité des contours donne une impression de sonorité et d’amplitude musicale.
Vidéo : La forme
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : La forme