La machine à coudre
Les généralités
L’emplacement des éléments d’une machine à coudre, décrits ci-dessous, peut varier en fonction de la marque de la machine. Mais vous rencontrerez toujours ces éléments, même sur la machine la plus rudimentaire.
À noter que les réglages, sur les machines électroniques, se font à partir d’un tableau de commande automatisé.
Descriptif de la machine à coudre
La prise électrique se compose de deux fils reliés à une fiche centrale. L’un des fils comporte une prise pour le branchement sur le secteur ; l’autre fil relie la machine à la pédale.
La plaque située sous le pied-presseur est gravée d’un guide-lignes gradué, qui permet de réaliser des coutures de différentes largeurs. En suivant ces repères, on obtient une piqûre parfaitement droite. La première partie de la plaque est fixe ; elle est percée de deux fentes (laissant apparaître les griffes d’entraînement) et d’un trou (pour le passage de l’aiguille, qui prend le fil de canette). Quant à la seconde partie de la plaque, elle se glisse vers l’extérieur pour pouvoir accéder à la canette.
Le plateau sur lequel est placé l’ouvrage durant le travail peut être réduit en un plateau « bras libres » qui facilite la piqûre de certains éléments de forme courbe ou arrondie, comme les poignets ou les bas de pantalon.
La barre porte-aiguilles comporte une vis qui, en position desserrée, libère l’aiguille de sa cavité.
Le pied-presseur est muni d’un levier, qui permet de le soulever et de le positionner avec exactitude sur le tissu.
Le régleur de tension du fil de la bobine est gradué. Certains points ainsi que le travail de certains textiles nécessitent un réglage de tension spécifique. Si le fil de canette apparaît sur te dessus de la piqûre, c’est le signe qu’il vous faut augmenter la tension du fil de bobine.
Le releveur doit toujours être positionné vers le haut lorsque l’on veut retirer l’ouvrage de la machine ; l’aiguille remonte et libère le tissu.
Le système de bobinage de la canette et son guide-fil permettent un enroulement régulier et rapide du fil pour machine.
Le guide-fil de la bobine régule la tension du fil, ce qui est indispensable pour une piqûre régulière.
L’écran tactile permet de sélectionner les points de couture ou de broderie et de régler les fonctions du point choisi.
Les touches « opérations », situées près de l’aiguille et du pied-pres- seur, permettent d’accéder facilement aux commandes de coupe-fil, du point arrière et du relevé de l’aiguille.
La ou les broches porte- bobine sont placées horizontalement ou verticalement selon les modèles de machine à coudre. Ces broches ont deux fonctions : la première est de maintenir le fil de bobine en place ; la seconde permet le remplissage des canettes en automatique.
Le volant sert à l’entraînement. Sur les anciens modèles de machine, il peut être commandé à la main, soit en début soit en fin de travail.
Le levier de commande « vitesse » régit la sélection des vitesses, qui sont au nombre de trois : lente, standard (ou moyenne), rapide.
Le coupe-fil est situé à proximité de l’aiguille, ce qui permet de couper le fil rapidement et facilement.
L’interrupteur général permet d’allumer et d’éteindre la machine à coudre, en début, en milieu ou en fin de travail.
Le bouton d’entraînement des griffes sert à neutraliser, si nécessaire, les griffes de la machine.
Gros plans sur certains éléments
La canette machine
Elle est en plastique transparent ou en métal. Selon la grosseur du fil utilisé, une canette pleine contient entre 25 m et 60 m de fil. Pour remplir la canette, placez bobine et canette sur leur broche respective. Passez le fil par le guide-fil. Entourez le centre de la canette avec un peu de fil. Réalisez quelques tours, puis fixez l’extrémité du fil dans la fente située sous la broche de la canette.
Le remplissage de la canette machine
Poussez la broche supportant la canette machine dans la cavité correspondante. L’écran affiche maintenant le dessin d’une canette. Appuyez modérément sur la pédale et vérifiez que la bobine se remplit régulièrement. Le fil s’enroule en formant des couches qui doivent recouvrir la totalité de la hauteur de la canette.
Le boîtier
Une fois la canette remplie, le porte-canette s’arrête automatiquement. Coupez le fil et libérez la canette de sa broche. Placez la canette dans son boîtier, sous la plaque guide-lignes, en respectant le sens de débobinage du fil. Dépoussiérez régulièrement ce boîtier.
Les griffes d’entraînement
Les griffes de la machine, constituées de pièces en acier, sont munies de dents fines et pointues. Leur mouvement de va-et-vient entraîne te tissu sous le pied-de-biche. Ces griffes peuvent être neutralisées ; le travail est alors entièrement guidé à la main.
Le réglage du point et du pied
Les griffes sont associées au réglage de largeur et de longueur du point et à la pression du pied- de-biche. Par exemple, lorsque vous actionnez le point arrière, ce sont les griffes qui inversent le sens du passage du tissu.
Pour effectuer une reprise ou certaines broderies « libres », il est impératif de neutraliser ces griffes et de guider le tissu avec les mains. La neutralisation des griffes d’entraînement se fait à partir d’un levier spécifique à cette fonction.
L’entretien des griffes
Pour maintenir les griffes bien aiguisées, évitez le contact direct avec les matières métalliques, comme la semelle du pied-presseur. Placez un morceau de tissu entre ce dernier et les griffes d’entraînement quand la machine est au repos. Évitez de piquer dans le vide à la fin d’une piqûre ou de passer sur des épingles trop épaisses. Il est possible toutefois de changer les griffes lorsqu’elles sont émoussées.
Les aiguilles de la machine
Le choix de l’aiguille
Placez une aiguille appropriée. Choisissez-la en fonction de l’épaisseur du tissu et du fil. Changez les aiguilles émoussées ou tordues, qui risquent d’abîmer le tissu et d’occasionner des « ratés » dans les points de couture.
Sur la plupart des nouvelles machines, l’enfilage du fil s’effectue de l’avant vers l’arrière. Sur les anciens modèles de la machine à coudre, l’enfilage se réalise de droite à gauche.
La numérotation des aiguilles
Elle est désormais normalisée. On trouve dans le commerce des aiguilles pour machine à coudre sous le référencement suivant :
– aiguilles n° 60 très fines, pour les tissus légers ;
– aiguilles n° 70 et n° 80, pour les cotonnades ;
– aiguilles n° 90 et n° 100, pour les draperies ;
– aiguilles n° 110 et n° 120, pour les grosses épaisseurs comme les coutures des jeans.
La forme des aiguilles
Il existe des aiguilles spéciales pour certains travaux : à pointe en biseau pour les tissus synthétiques ; à pointe ronde pour la maille ; à pointe hélicoïdale pour les cuirs ; à pointe sabre pour le percement des jours, etc. Certaines machines à coudre acceptent les aiguilles doubles pour le travail de la double piqûre.
Le pied-de-biche ou le pied-presseur
Le pied de la machine à coudre
Ce pied est maintenu à la barre porte-pied soit par une vis ou un levier, soit par un simple cli- quage du pied sur le support. Adaptez le pied- presseur en fonction des tissus, des finitions et des points employés. Servez-vous des bords du pied pour piquer droit ; c’est lui que vous devez observer durant le travail, et non l’aiguille. Aidez- vous aussi du guide-lignes gradué de la plaque.
Le choix du pied-de-biche
Dans la boîte d’accessoires de votre machine, vous trouverez plusieurs pieds-de-biche… Voici [a liste des principaux ; d’autres pieds peuvent être proposés par le fabricant pour des usages spécifiques. Tous les pieds-presseurs achetés à l’unité.
Le pied universel, en métal ou plastique transparent, est percé d’un orifice ovale qui permet la mise en route du point de piqûre classique comme du point zigzag, l’aiguille étant à même d’effectuer son trajet latéralement.
Le pied-ganseur, mince et étroit, est spécialement conçu pour le montage des passepoils et des fermetures à glissière.
Le pied-bourdon, en plastique transparent, possède une semelle évidée qui laisse passer le relief du point de bourdon et permet de couvrir certaines surépaisseurs.
Le pied à boutonnières est large ; il présente deux évidements sous la semelle, qui permettent de ne pas écraser le point en cours de travail.
Les pieds anti-adhésifs (comme le pied à semelle Téflon, par exemple) facilitent le montage des tissus enduits ou plastifiés.
Le pied à repriser, de forme ronde ou carrée, est totalement évidé. Il sert pour les reprises, mais également pour la réalisation de broderies libres.
Le pied à rouleaux entraîne simultanément deux tissus ou un tissu principal et sa doublure.
Le pied-ouateur permet d’obtenir un beau travail de matelassage, de molletonnage ou de surpiqûre sur un tissu épais.
Vidéo : La machine à coudre
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : La machine à coudre