L'Art : la peinture et ses techniques
La peinture fut d abord un signe laissé par l’homme sur le sol ou sur une paroi, une trace de son existence, une représentation du monde qui F entoure. Elle met en scène trois éléments : les pigments, que la nature offre à l’homme (terre, matières minérales ou végétales, os calcinés, etc.), le support (parois des cavernes), la main ou le pinceau, qui définit les contours ou les formes. Ainsi, peu à peu, se forgèrent les techniques et les recettes du dessin, de la peinture et de la gravure.
Le dessin
Croquis, paysage ou portrait, le dessin est exécuté sur des supports variés : les murs pour les études préparatoires des fresques, les parchemins et vélins faits de peaux animales traitées, et les papiers d’origine végétale. Le trait révèle les intentions du dessinateur et le geste de sa main sur le support. L’ombre, la lumière et le modelé sont traduits par d’autres procédés : l’encre plus ou moins diluée, en lavis ; la pierre noire, utilisée dès le XVe siècle, dont les tons vont du gris au noir; le fusain, charbon de bois, connu depuis l’Antiquité, dont le trait mat peut être facilement estompé; enfin, la mine de plomb, utilisée depuis le XIXe siècle et que l’on retrouve de nos jours dans les crayons à papier.
La peinture
Pour la peinture, il faut des pigments colorés, mélangés à un liant ou médium – eau, gomme arabique, essence, huile, selon le cas. On l’étend avec un diluant, généralement de l’eau ou divers solvants adaptés au médium.
Dès l’Antiquité, les artistes réalisent des peintures murales à la détrempe (en italien : la tempera) ou à la fresque. La détrempe est une peinture à l’eau posée sur un enduit sec de plâtre fin. Elle est utilisée en Occident, depuis le XIIIe siècle, dans les décors de grande dimension. Les couleurs sont mates et peu résistantes. La tempera, émulsionnée avec de l’œuf, donne des couleurs plus vives, plus brillantes et moins fragiles. La peinture « à la fresque » est étalée sur un mortier frais (fresco, en italien). En séchant, la couleur pénètre le mortier qui durcit, conservant la fraîcheur des tons et assurant leur bonne conservation.
L’aquarelle est une peinture à l’eau, légère, principalement employée sur papier. Son usage exige de tenir compte du support, à cause de sa fluidité et de sa transparence. La gouache, également diluable à l’eau, est plus pâteuse et opaque. Sensible à l’humidité, elle se conserve moins bien.
Les progrès de la chimie ont permis la création de peintures vinyliques et acryliques à base de résines synthétiques. Elles sont diluées à l’eau, leur matière est souple, facile à travailler, leurs couleurs sont vives, éclatantes et plus ou moins mates. Elles s’étalent facilement, sur des supports variés ; de plus, elles sont résistantes et sèchent rapidement.
On attribue la découverte de la peinture à l’huile aux frères Van Eyck, au XVe siècle, en Flandre. C’est, depuis, une technique très répandue. Les couleurs, plus ou moins diluées à l’essence de térébenthine et à l’huile de lin, sont étalées en glacis, sans traces de pinceau, ou posées en empâtements ; on voit alors la « touche du peintre ». Le travail est long : il faut recouvrir le support d’un enduit pour empêcher le contact direct entre la toile et les pigments, on évite ainsi les réactions chimiques qui s’ensuivraient. Puis la peinture doit sécher et se stabiliser, et cela peut prendre des mois.
La gravure
La gravure a d’abord eu pour vocation de reproduire des images et de les diffuser. Puis, elle est devenue un art autonome tout en maintenant l’idée d’exemplaires multiples.Deux opérations sont nécessaires pour réaliser une gravure : la première consiste à creuser, inciser, tailler dans la matière pour en faire une empreinte en dur; la deuxième, à imprimer l’image de cette empreinte.
Lorsqu’il s’agit de gravure en relief, les ligner du dessin tracées sur un bloc de bois, ou d’autres matières, sont laissées en relief par le graveur, qui évide leurs contours. Le motif, une fois encré, est imprimé sur du papier par pression du bloc entier. A l’inverse, la gravure en taille douce consiste à inciser l’image dans une plaque, en général métallique, qui est ensuite encrée, puis essuyée de manière que l’encre reste dans les lignes gravées. L image est obtenue, ici aussi, par pression, mais le papier humide recueille l’encre au fond des creux (taille).
Le burin, la pointe sèche, la manière noire, l’aquatinte et l’eau-forte sont autant de procédés de gravure en taille douce. A côté de la gravure, la lithographie est une technique de reproduction répondant au principe d’incompatibilité entre la graisse et l’eau: le dessin est tracé sur une pierre calcaire qui sert à 1 impression. En sérigraphie, la couleur est transférée sur le papier à travers un écran jouant le rôle d’un pochoir.
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