Le vert et le noir : L'automobile dans l'espace résidentiel moderne
L’urbanisme dit « moderne » est fondé sur l’idéal d’une ville verte et ouverte, faite de bâtiments disposés librement dans un libre « espace » collectif, continu et omniprésent. Dans le même temps, le fait majeur et sans précédent de ce siècle en matière d’urbanisme est le développement de l’automobile, plus précisément de la voiture individuelle. Les relations entre la ville et l’automobile sont placées sous le double signe du conflit et de la nécessité, du rejet et de la fascination, d’une dialectique du « mal nécessaire ». Les formules théoriques en sont connues : zonage fonctionnel, hiérarchie et séparation des circulations, rejet en périphérie des activités utilkaires… Elles s’avèrent aujourd’hui inopérantes : malaise du béton et du bitume ressentis comme omniprésents, disproportion dans la consommation du sol, inadéquation des dispositifs à l’usage réel de l’espace. Dans la réalité des grands ensembles, l’invasion de l’automobile semble avoir fait changer l’espace libre de couleur dominante : elle l’a fait virer du vert au noir…
Au-delà des discours idéologiques encore vivaces, quel est, dans l’espace public moderne, le partage réel entre le vert – l’espace libre qui domine l’idéologie moderne – et le noir – la voirie qui représente le négatif à la fois du bâti et de l’espace vert ? La question mérite d’être examinée de près sur des exemples concrets, tant les opérations sont loin d’être homogènes dans leur conception, la faculté d’anticipation et d’évolution de leur morphologie. Et tout d’abord, comment définir les limites de l’espace de la voirie moderne ?
Vidéo : Le vert et le noir : L’automobile dans l’espace résidentiel moderne
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Le vert et le noir : L’automobile dans l’espace résidentiel moderne
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