Le vert et le noir:des valeurs opposées
L’antinomie traditionnelle public-privé est remplacée par le rapport entre les pleins et les vides, « le jeu savant, correct et magnifique des volumes assemblés sous la lumière », pour reprendre l’expression de Le Corbusier. Cela se traduit par le travail du plan de masse, produit d’une vision essentiellement esthétique, souvent abstraite, de la composition urbaine.
En ce qui concerne l’espace non bâti, d’autres classifications plus ou moins fonctionnelles apparaissent : espaces verts ou espaces libres d’une part, infrastructures et équipements, ou encore surfaces noires d’autre part. En réalité, avant d’être normatif, ce vocable traduit une opposition radicale de valeurs : entre le ludique et le technique, le convivial et l’utilitaire.
D’une part, on considère les espaces du piéton ou de Vhabitant (l’habitant n’est alors jamais considéré comme un automobiliste potentiel), espaces libres protégés, comme chargés de valeurs hautement positives, lieux d’une sociabilité idéale, univers de l’enfance et de l’innocence… C’est un milieu réputé sain, hygiénique, calme et sûr, l’univers du jeu et du plaisir ; l’état de nature, en somme.
D’autre part, les espaces de Vautomobile (et non de l’automobiliste), considérés comme un mal nécessaire, représentent des espaces de service rejetés vers une périphérie réputée hostile, nécessitant des espaces-tampons. Ils sont porteurs de significations essentiellement négatives : le bruit, les nuisances, la pollution, le danger, la vitesse, la saleté… représentant les artifices d’un univers mécanisé.
Vidéo : Le vert et le noir:des valeurs opposées
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