Peindre avec une glaçure
Poser une glaçure au pinceau convient pour le décor d’un objet unique, mais prendrait beaucoup trop de temps pour les pièces fabriquées en série ou un service. Si toutes les glaçures se prêtent au travail au pinceau, certaines sont produites spécifiquement dans ce but. Elles contiennent un floculant qui les fait épaissir. Il existe une vaste gamme de couleurs et de textures, pour les températures de cuisson du raku, de la terre cuite ou du grès.
Pour que la couleur soit nette, appliquez une couche épaisse de glaçure, jusqu’à quatre, peuvent se révéler nécessaires ; sinon, l’aspect final sera plus transparent.
La méthode montrée ci-dessous est une version de la cuerda seca (« corde sèche ») d’origine musulmane. Le potier dessine directement sur le carreau à la cire chaude, mélangée à du dioxyde de manganèse. La cire agit comme une réserve et forme une barrière entre les différentes couleurs, ce qui permet de les juxtaposer sans qu’elles s’étalent. C’est une technique de cerné très efficace, car une fois la cire brûlée à la cuisson, le manganèse laisse un trait noir.
- Faites fondre de la paraffine et un peu de cire d’abeille au bain-marie (en posant une casserole sur une autre remplie d’eau pour que la cire ne soit pas en contact direct avec la chaleur). Ajoutez un peu de dioxyde de manganèse.
- Dessinez les contours au crayon sur un carreau d’argile biscuitée ou industriel. Ensuite, repassez dessus avec un tjanting, outil traditionnel du batik, rempli de cire. Muni d’une coupelle pour la cire, il fonctionne comme une poire à engobe, bien que les traits soient plus fins.
- Remplissez les alvéoles de glaçure à peindre, avec un pinceau doux. Posez les couleurs avec soin, en évitant de déborder sur le trait à la cire. Certaines glaçures requièrent plusieurs couches – suivez les conseils du fabricant.