Pigments, couleurs et vernis
Une couleur est composée de pigments broyés puis mélangés à un liant. À l’origine minérales et organiques, les couleurs, grâce à la chimie, sont aujourd’hui plus stables, moins onéreuses et ont perdu de leur toxicité. Le vernis protège la peinture et contribue ainsi à sa pérennité.
L’origine des pigments:
Quelle que soit son origine, la matière colorée est finement broyée (actuellement, mécaniquement, auparavant, au mortier), puis mélangée au liant.
Les pigments d’origine minérale sont le blanc, obtenu à partir de la craie, autrefois le bleu lapis-lazuli (pierre fine d’un bleu intense), les ocres et les terres, brunes ou vertes. Les terres sont naturelles (crues) ou brûlées. Soumises à des températures très élevées, elles gardent leurs caractéristiques colorées, mais deviennent plus chaudes et transparentes.
Les pigments d’origine organique proviennent d’extraits de plantes ou de substances animales : l’indigo, tiré de l’indigotier ; le sépia, issue de la seiche ; le noir de fumée, quant à lui, résulte de la semi-combustion de bois et de goudron.
Les droguistes puis les chimistes ont supplanté la nature en offrant aux peintres des pigments artificiels, stables (solides à la lumière) et plus économiques à l’achat.
La couleur:
II existe un nom pour chaque couleur, qui peut être différent d’un fabricant à l’autre. Par exemple, le rouge de garance est aussi appelé rouge d’alizarine. Le nom évoque le plus souvent la couleur : ocre rouge ; la provenance, terre de Sienne, ombre naturelle (du nom de la région de l’Ombrie, en Italie) ; le nom d’un peintre : vert Véronèse (vert fabriqué au XIXe siècle !).
Une couleur dite fugace résiste mal à la lumière et au temps (assombrissement, perte d’éclat, changement de coloration) et ne supporte pas les mélanges à d’autres couleurs.
La couleur possède un pouvoir de coloration fort lorsqu’une pointe de couleur suffit à en teinter puissamment une autre (par exemple, le bleu de Prusse), un pouvoir de colo-ration faible dans le cas inverse.
On parle également de pouvoir couvrant opacifiant ou transparent de la couleur. C’est une qualité qu’il est utile de connaître pour poser un glacis (couleur transparente destinée à enrichir la coloration de celle sur laquelle elle est appliquée).
Les vernis : fonctions et effets recherchés
Le vernis contribue au fini et à la pérennité de l’œuvre. Composé de résines naturelles ou synthétiques, il facilite la tenue de la couche picturale, la protège de l’humidité, ravive les couleurs et unifie les différences de brillance.
Le vernis à retoucher, très siccatif, contient peu de résine et permet de rectifier les embus d’une peinture à l’huile, zones mates de la toile car pauvres en liant.
La peinture sèche peut recevoir un vernis de finition, mat, satiné ou brillant selon l’effet recherché. Il n’est pas définitif ; le vernis jaunit et s’encrasse en vieillissant, on doit pouvoir le dissoudre à l’aide d’un solvant, par souci de réversibilité.
Vidéo : Pigments, couleurs et vernis
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Pigments, couleurs et vernis