Une biologie de l'art
Desmond Morris (Biologie de l’art, 1961) note que les origines de l’art humain ont été recherchées dans diverses directions, sans que ces recherches ne parviennent à déboucher sur des résultats vraiment tangibles. L’art préhistorique llustre une esthétique plus savante qu’il n’y paraît, l’art des groupes primitifs n’est pas si primitif qu’on le croyait, l’art des malades mentaux ne permet pas de formuler des conclusions généralisables, l’art des enfants est trop dépendant
des réactions des adultes… La peinture des singes permettrait de comprendre les principes biologiques de la dimension artistique. Morris montre que la peinture serait d’abord le marquage éthologique d’un territoire, et à ce titre qu’elle obéirait aux principes d’équilibre, de complétude et de liaison. Six principes s’appliqueraient à la création picturale « depuis Léonard de Vinci jusqu’à Congo [Congo étant le nom donné à un chimpanzé, « peintre » particulièrement doué…] » : les principes de l’activité auto-récompensée, du contrôle composi- tionnel, de différenciation formelle, de variation thématique, de diversification optima et d’universalité de l’imagerie. Morris en reste, pense-t-on, par trop à l’aspect formel.
Vidéo : Une biologie de l’art
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Une biologie de l’art