La cuisson du raku
Raku, qui signifie « plaisir », « joie » en japonais, désigne un genre de céramique particulier. De toutes les techniques de cuisson, c’est sans doute la plus passionnante. Cependant, les pièces, qui restent poreuses après la cuisson, sont plus décoratives que fonctionnelles.
Une première cuisson de biscuit normale a lieu aux alentours de 1 000 °C, puis les pièces sont émaillées et placées dans un four à raku. Après avoir vite atteint une température de 900 à 1 000 °C, habituellement en 20 à 30 minutes, les glaçures fondent. Le potier retire alors les pièces incandescentes avec des pinces et les place dans des seaux remplis de copeaux. Elles subissent des chocs thermiques violents à cause des changements brutaux et rapides de température, qui entraînent le tressaillage et le retrait des glaçures, tandis que la fumée pénètre le tesson et souligne les craquelures. Les glaçures au cuivre sont réduites et des arcs-en-ciel fugaces ne cessent de parcourir la surface, jusqu’à ce que l’objet soit refroidi ou jeté à l’eau pour fixer ces effets.
Le four électrique ne convient pas à la cuisson du raku et naguère il fallait construire son propre four. Celui-ci fonctionnait en général au charbon ou au bois et était toujours situé dehors. Grâce à des matériaux modernes, tels que la fibre céramique et la brique réfractaire isolante, il est désormais possible d’acheter un four à raku. Léger et portable, il peut être utilisé en intérieur, à condition de disposer d’une évacuation pour les fumées. Très pratique, le gaz en bouteille est le combustible le plus employé.
Four à gaz en briques
Les briques réfractaires isolantes sont celles qui conviennent le mieux. Laissez un écart de deux briques de part et d’autre du four pour les brûieurs. Pour le toit, placez des plaques de four en laissant une petite ouverture d’environ 2,5 cm qui tient lieu de conduite d’évacuation. Placez une plaque plus petite à l’intérieur du four, posée sur des quilles courtes, pour que les pots ne reposent pas directement sur les flammes.
Four à armature en grillage garnie de fibres
Construisez un four en grillage et soudez les raccords. Découper des orifices pour le brûleur, l’évacuation et le regard. Celui-ci doit être recouvert d’un clapet qui se ferme pendant la cuisson. Garnissez le four de fibre céramique isolante, maintenue en place par des boutons d’argile biscuitée accrochés à l’ossature par du fil métallique en nichrome (résistant à la chaleur). Les particules de fibre céramique étant nocives, portez un masque et des gants. Le fond en briques réfractaires doit être recouvert d’une couche de fibre céramique.
Four « bidon »
Ce four « bidon » se compose d’un bidon de mazout dont on a éliminé toute trace de matière inflammable. Le fond est tapissé de briques réfractaires solides, qui retiennent la chaleur, et le couvercle, de fibre céramique, légère et facile à soulever. Sa conception permet de retirer les poteries par le côté, ce qui évite d’avoir à se pencher sur le four brûlant.
Four à bois à tirage indirect
- Les flammes passent du foyer sous la I chambre de combustion et reviennent sur les poteries, puis sortent par la cheminée.
- Le potier entrouvre la porte sur le côté pour vérifier la fusion de la glaçure. Les flammes qui s’échappent à la recherche d’oxygène sont révélatrices de l’atmosphère réductrice dans le four.
Vidéo : La cuisson du raku
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : La cuisson du raku
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