La Renaissance en Europe au XVI siècle
La Renaissance en Europe au XVIe siècle
Un siècle s’écoule avant que la Renaissance venue d’Italie gagne l’Europe. l’Europe du Nord, sous l’influence de la Réforme, abandonne les sujets religieux pour les scènes de genre ou le portrait.
La résistance des Flamandsau modernisme italien:
Deux figures originales marquent cette époque troublée :
Jérôme Bosch (1450-1516) et Pieter Bruegel (1525 (ou 1530)-1569). Bosch, féroce, drôle ou trivial, ignore l’idéal italien et se fait l’interprète de la terreur liée aux péchés de l’homme.
Son œuvre symbolique multiplie les détails et grouille d’inventions lorsqu’il illustre le châtiment suprême dans Le Jardin des délices. Bruegel applique la perspective à ses tableaux tout en puisant son inspiration dans les scènes populaires ou folkloriques. Il met en scène des personnages typés souvent frustres, sur lesquels il porte un regard amusé et bon enfant, ou brosse un hommage à la nature, dans lequel des hommes minuscules semblent se livrer à des activités de fourmis.
La synthèse allemande
Les artistes allemands Albrecht Dürer (1471-1528) et Hans Holbein le Jeune (1497-1543), pris dans la tourmente religieuse, trouvent protection auprès des cours européennes. Ils emportent avec eux la leçon italienne : l’appropriation des formes classiques et des proportions idéales, mais aussi leurs spécificités : le goût du détail, la maîtrise du rendu des tissus et des matières, leur capacité descriptive presque scientifique de la nature observée dans ses moindres détails.
Hans Holbein domine l’art du portrait, auquel il s’adonne presque exclusivement vers la fin de sa vie. Le peintre y conjugue finesse d’observation, présence psychologique et rigueur classique de la composition italienne.
Odes à la nature:
Une vision poétique:
Dans l’univers de Bruegel, l’homme et ses activités sont subordonnés à la nature et à ses rythmes. Dans Chasseurs dans la neige, il évoque le fil des saisons et le sentiment de domination et d’appartenance. La foule menue des patineurs qui anime la surface glacée comme autant de fourmis perdues dans l’ample paysage gelé, la silhouette des chiens exténués, le dos rond des chasseurs fatigués qui marchent dans la neige fraîche au retour de la chasse témoignent de la dépendance de l’homme vis-à-vis de la nature. Avec une magistrale sobriété de couleurs, blanc, noir et gris, Bruegel synthétise le paysage en larges aplats blancs rayés de noir, évoquant ainsi puissamment la rigueur de l’hiver. La ligne pure des arbres, le raffinement des courbes souples des branches qui se détachent sur la neige, le vol de l’oiseau expriment avec élégance toute la poésie des vastes paysages du Nord.
Le peintre observe la nature:
Dürer acquiert rapidement une renommée d’admirable dessinateur, grâce à sa formation de graveur. Il dessine ici les herbes avec précision, il livre leurs particularités et leur beauté cachée à ses contemporains. L’artiste allie au goût nordique du détail une finesse d’observation de naturaliste et une réelle sensibilité.
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