L’art contemporain aux États-Unis
L’art contemporain aux États-Unis:
Après la Seconde Guerre mondiale, les peintres américains s’affranchissent de la tradition européenne. Ils expérimentent des matériaux modernes et affirment l’importance du geste.
L’expressionnisme abstrait (abstract expressionism):
Action painting (peinture gestuelle). Sous l’influence de l’art sauvage prôné par les artistes surréalistes (Ernst, Breton, Masson, etc.) venus se réfugier en Amérique pendant la
Seconde Guerre mondiale, les jeunes peintres américains développent un nouveau style qui transforme la peinture européenne alors dominante aux États-Unis.
Jackson Pollock (1912-1956) et Willem De Kooning (1904-1997) privilégient la spontanéité de l’action dans l’espace du tableau. Le sujet se transforme, le spectateur ne regarde
plus un paysage, un portrait, etc., il contemple l’expressivité des formes picturales tracées par les gestes du peintre.
Les peintres des champs colorés (color field painters):
Les artistes déploient de larges espaces colorés qui envahissent le tableau. Mark Rothko (1903-1970), Barnett Newman (1905-1970) et Ad Reinhardt (1913-1967) construisent des
toiles abstraites où la couleur est posée pour elle-même en de très larges aplats. Elle crée une sensation colorée qui occupe toute la surface de la toile.
L’art populaire (pop art):
Au début des années 50, les précurseurs du pop art américain réalisent des œuvres qui combinent différentes techniques artistiques : la peinture, le collage de photos, l’assemblage
d’objets. Jaspers Johns (né en 1930) et Robert Rauschenberg (1925-2008) sont les artistes les plus représentatifs de ce courant.
Le pop art se développe aux États-Unis dans les années 50-60, où il est adopté par les artistes qui réagissent contre la société de consommation dont ils dénoncent les mécanismes culturels. Le pop art critique la symbolique du monde moderne et des médias. Les peintres détournent les moyens d’expression de la culture de masse dominante. Andy Warhol (1928-1987) et Roy Lichtenstein (1923-1997) utilisent les moyens techniques de reproduction de l’image : sérigraphie, photographie. Les sujets sont puisés dans la banalité de la vie quotidienne.
L’art minimal (minimal art):
Dans les années 60, les artistes minimalistes se tournent vers une simplification extrême des moyens picturaux. Frank Stella (né en 1936) nuance souvent une seule et même couleur et décline des formes géométriques selon sa formule: «Tout ce qui est à voir est ce que vous voyez.»
La peinture « all over » et la technique du « dripping »:
Jackson Pollock ne peint pas devant une toile fixée verticalement sur un chevalet. Il circule librement sur et autour de sa toile. À l’occasion, il met un pied à l’intérieur. Comme un paysage vu d’avion, l’image n’a plus ni bas ni haut, ni droite ni gauche.
La toile, de très grand format, n’est pas montée et tendue sur un châssis, elle sort directement du rouleau. Sans être encore ni découpée ni préparée par un enduit, elle est posée horizontalement sur La peinture est très fluide. Pollock invente la technique du dripping ( « égouttage ») : il projette la peinture sur la toile avec de gros pinceaux, des manches en bois, des truelles, etc.
Ses mouvements et ses gestes sont automatiques. Ses outils ne touchent pas la surface de la toile.
Les projections de peinture construisent un réseau de lignes. Les arabesques sont réparties partout de la même façon (ail over).
Vidéo : L’art contemporain aux États-Unis
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