Les formats du tableau
Les formats du tableau:
La découpe du format dessine les contours de l’œuvre, elle lui impose sa forme et lui donne son unité. Son contour et sa taille agissent comme un moule : ils installent virtuellement des figures géométriques qui déterminent la composition de l’image et dressent les limites du tableau.
Le rectangle:
c’est le format le plus utilisé par les peintres. L’histoire de la peinture nous montre que le cadre rectangulaire du tableau correspond à la fenêtre virtuelle que la peinture ouvre sur le monde. Il correspond aussi à des facilités de fabrication (châssis et toiles) et à des règles d’harmonie avec l’architecture et le mur dans lesquels il s’intègre.
La structure rectangulaire implique le tracé des diagonales. Leur intersection détermine le centre du rectangle. La projection du centre détermine le milieu des quatre côtés. C’est autour de ce réseau concentrique que se construit la charpente de l’image. L’œil se déplace largement d’un bord à l’autre. Il est posé à l’horizontale pour les paysages et à la verticale pour les portraits.
Le tondo:
Tableau de forme ronde (de l’italien rotondo, « rond ») le tondo est un format en vogue dans l’Italie de la Renaissance pour décorer des objets quotidiens circulaires (coupes, plateaux, etc.). Dans ce format, la composition de l’image est organisée autour de son centre et de ses rayons. Les éléments s’enroulent autour du motif central ; le regard va directement à l’essentiel, vers le centre du cercle.
Le carré:
Variation minimale du rectangle avec quatre côtés égaux, le carré est stable. Il reprend certaines caractéristiques du cercle : concentration et densification sur un même espace. Il attire le regard vers le milieu et sert aussi à encadrer le motif.
Posé sur la pointe, en losange, le carré crée une surface picturale libre, très fréquemment utilisée par les peintres abstraits.
Les formats mixtes:
Lorsqu’une peinture est destinée à s’intégrer dans une architecture complexe (dessus de porte, bas de plafond), le peintre dessine un format de tableau irrégulier. Il juxtapose différents gabarits et agence un format dont les contours se juxtaposent au profil du mur ou du plafond.
le tableau cintré:
Le tableau du Greco:
Ce grand tableau est peint par le Greco (1541 – 1614) pour célébrer le miracle de l’enterrement du comte d’Orgaz : deux saints sont venus porter la dépouille du comte dans la tombe, pendant que son âme montait au ciel.
Le tableau est posé sur le mur d’une chapelle de l’église Santo Tomé, à Tolède. Il est accroché au- dessus de la tombe du comte. Son cadre imite le motif de la paroi sur laquelle il s’appuie. Le format est en étroite relation avec l’environnement architectural. Il fait référence au tympan de l’architecture des édifices religieux du Moyen Âge.
Le format cintré:
Ce tableau a la forme d’un arrondi en demi- cercle, posé sur un rectangle. Ce format Inscrit une symétrie verticale de part et d’autre de l’axe médian, et une limite horizontale entre les deux espaces : une séparation linéaire sous le tympan (alignement régulier des têtes dans une étrange série de portraits de personnalités). Dans l’espace céleste, l’ornement prend la forme d’un trèfle, relié au monde d’en bas par des lignes serpentines qui parcourent la hauteur du tableau. À droite, le crucifix, vertical, fait la liaison entre les deux mondes.
Vidéo : Les formats du tableau
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