Textiles peints
L’usage d’une brosse, ou d’un applicateur pourvu d’une réserve de pigment, qu’on peut manipuler avec fluidité, permet un raffinement bien plus grand qu’avec le doigt, un bâton ou un couteau.
Peintures:
Les pigments sont les éléments de base des couleurs. Ils peuvent être tirés de la terre, d’origine minérale, animale ou végétale. Tous doivent cependant être mêlés à d’autres substances, généralement des huiles ou des graisses, afin d’être suffisamment fluides pour pouvoir en contrôler l’usage en peignant. La gomme arabique, exsudée par certains arbres d’acacia, constitue de ce point de vue un médium particulièrement satisfaisant.
Technique:
La peinture sur textile obéit souvent à des exigences religieuses ou éducatives ; elle suit donc des règles de composition et de couleur très strictes. L’ordre dans lequel on peint est également scrupuleusement respecté, de façon à ce que les couleurs ne débordent pas, le tissu est d’abord enduit d’amidon ou d’une sorte de colle. Les contours sont dessinés, puis on peint à raison d’une couleur à la fois, sur toute l’étendue du tissu, en commençant par la couleur la plus claire et en terminant par la plus sombre. Les contours sont alors renforcés en noir. Pour finir, on peint les yeux de la figure représentée, qui vient ainsi à la vie.
Usages:
La peinture reste à la surface du tissu ; elle est donc très vulnérable à l’usure.
Pour cette raison, les textiles peints sont rarement utilisés pour se vêtir, mais plutôt pour des objectifs religieux, éducatifs ou décoratifs. Dans bien des endroits, des tissus peints sont ainsi employés par les conteurs de profession lors de la récitation d’épopées telles que le Pabuji en Inde, ou celle des Paladins en Sicile. La peinture d’œuvres spirituelles, ainsi les tankas du bouddhisme tibétain, font également l’objet de soins minutieux.
Le roghan:
Ce procédé fut autrefois d’usage courant dans plusieurs endroits du sous-continent indien, mais il n’est plus pratiqué aujourd’hui que dans le village de Nirona, dans la province du Kutch. Le roghan est une pâte épaisse, de couleur vive, dont on se sert pour décorer des tissus peu coûteux de motifs géométriques. De l’huile de carthame, de ricin ou de lin est bouillie jusqu’à se réduire à un résidu ensuite mélangé à de
la craie et des pigments colorés, et qu’on étale sur l’étoffe avec un bâtonnet ou une baguette de métal, ou qu’on imprime à l’aide d’un bloc de métal.
Vidéo : Textiles peints
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