Le mythe
Aux sources de l’art :le mythe
Les premières représentations connues, réalisées par l’homme, avaient sans doute une double fonction à la fois incantatoire et mythique. En fin de compte, ces figurations devaient servir à mémoriser des récits, parlés et psalmodiés. L’art procède bien du mythe. Comme lui, il se déroule dans le temps, mais il procède aussi par répétitions, redondances de situations, registres symboliques diversement mêlés. En ce domaine, ceci peut être aussi cela. Pour Gilbert Durand (.Structure anthropologique de l’imaginaire, 1960), l’imaginaire contenu dans les œuvres d’art fonctionne selon une telle synchronicité : l’arbre chez Léonard de Vinci exprime une élévation vers le ciel (à dominante spatiale), et signifie également la rédemption (à dominante temporelle). Mais ce serait sans doute réduire la puissance de l’image que de la faire fonctionner à l’intérieur d’une trop stricte logique binaire. Lévi-Strauss (Anthropologie structurale, 1958) a signalé que le mythe use de plusieurs variations symboliques sur un même thème. Des « essaims », des « paquets », des « constellations » d’images sont regroupés dans ce qu’il appelle des « mythèmes », c’est-à-dire des agencements d’unités hétéroclites combinées entre elles à la façon d’un bricolage.
Vidéo : Le mythe
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