La logique des sensations (Gilles Deleuze)
Les notions de forme plastique et de distance perceptive sont au centre de esthétique de Gilles Deleuze (1925-1996). Ses réflexions sur la situation de l’art “:e à la philosophie (Qu’est-ce que la philosophie ?, 1991) et sur la notion de baroque (Le Pli. Leibniz et le baroque, 1988) ont été riches d’enseignements zcur les historiens d’art.
Reprenant les notions d’optique et d’haptique (du grec aptô : « toucher ») re.eloppés par Riegl, Gilles Deleuze affirme que l’art égyptien est haptique par 5K juxtapositions de volumes, l’art byzantin est optique par la désagrégation res formes en « visions spirituelles », tandis que l’art gothique impose un espace purement tactile », « art du ponctuel et de l’accident ». Mais c’est l’art r=’oque, par son aspect tactile, qui possède la position la plus éminente pour zrnprendre l’art moderne. « L’art baroque se définit par l’art du pli » (Le Pli,Ç68), comme nous le suggère la Sainte Thérèse du Bernin. Le pli est le trait de «xs les arts plastiques. Notamment, dans l’art baroque, le pli est la clé même je son rapport au monde. Les plis participent à la défaite de la représentation puisque leur prolifération crée une texture (haptique) qui brise les formes, menant ainsi vers l’aformel (Jean Fautrier, Jackson Pollock).
L’artiste ne peint pas le sensationnel, mais la sensation elle-même (celle do cri, chez Francis Bacon). Un artiste tel Francis Bacon commence toujours par figurer optiquement, les formes se dégageant sur un fond. Il parvient ainsi à raconter. C’est le temps du « cliché ». Puis survient la catastrophe haptique (effacer d’un coup de chiffon, chez Bacon), la marque libre d’un « diagramme » qui va proliférer sur la toile. Enfin, de ce chaos naît le « figurai », « à l’oppose du figuratif qui est une représentation » (J. F. Lyotard). L’enjeu de tout cela reste toujours le « salut » de l’individu (Francis Bacon, Logique de la Sensation, 1984)
Vidéo : La logique des sensations » (Gilles Deleuze)
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