Le vêtement : Le tissage
Les conditions de tissage
□ Le tissage est un élément fondamental commun à toutes les civilisations. Tisser consiste à tendre aussi régulièrement que possible la nappe de fils placée verticalement pour y insérer horizontalement le fil de la trame.
□ De tout temps, les hommes ont apporté des améliorations afin de réduire les temps de production. Mais si les premiers documents archéologiques datent les premiers tissages à 5 000 ans avant notre ère en Égypte, il faudra attendre la période préindustrielle pour mécaniser le tissage.
Les étapes du tissage et les outils
□ La fabrication d’un tissu requiert des étapes précises ; voici les plus importantes :
– le bobinage : on dépose des fils sur les bobines ou dévidoirs, ce qui permet de reconnaître les éventuelles impuretés et irrégularités du fil ;
– l’ourdissage est la préparation de la chaîne sur le métier. Pour ce faire, on enroule les fils de chaîne sous une même tension, parallèlement entre eux et selon un certain ordre. Il existe deux variétés d’ourdissage, l’ourdissage réalisé en totalité et l’ourdissage sectionnel, fractionné ;
– le rentrage ou remettage où on enfile des fils de chaînes dans les lisses (tiges métalliques garnies d’un anneau au centre) puis dans les dents du peigne.
□ L’aspect définitif du tissu dépendra : du type de fibre ; de la grosseur du fil et de son degré de torsion ; du procédé de filature, peignée ou cardée ; de la densité de fils au centimètre carré ; des différents traitements ou ennoblissements.
□ Traditionnellement, il existe deux grandes catégories de métiers à tisser manuels : les métiers horizontaux, où la chaîne est étendue sur le sol entre deux montants fixés horizontalement ; les métiers verticaux, dont la chaîne est tendue soit entre deux montants fixés verticalement soit dans un cadre placé verticalement.
□ Chaque civilisation a réalisé le métier selon son mode de vie (sédentaire ou nomade) et selon la matière première utilisée (laine, lin, coton, etc.), rendant identifiables les tissus obtenus.
De nos jours, les métiers à tisser sont à jet de fluide (eau ou air), à projectile ou à foule ondulante. Les rendements sont devenus impressionnants puisque, selon le type de machine, on peut produire entre 1 000 et 2 000 m de trame à la minute.
Un tissage spécifique : le velours
Les Chinois inventèrent le velours, qu’ils surnommèrent duvet de cygne. Leur technique se répandit en Iran, puis en Europe.
Le principe de départ est une chaîne tendue qui vient parcourir les fils de trame dans le sens de la largeur. Le velours nécessite deux chaînes : une chaîne de fond, qui assure la solidité et forme le socle, et une chaîne pour les boucles ou chaîne de poils.
Il existe deux sortes de velours :
– le velours coupé ou velours chaîne, qui s’obtient en passant une baguette appelée « fer » entre les deux chaînes. Une fois le fer retiré, les bouclettes formées sont coupées. Ce velours, longtemps en soie, était réservé aux princes ;
– le velours trame se caractérise par la manipulation de la trame. L’étoffe a une armure relifée que l’on ouvre pour former le poil. Ce velours côtelé, essentiellement en coton, sert à réaliser les pantalons et les vêtements de travail.
Vidéo : Le vêtement : Le tissage
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