Pochoir
le pochoir est une technique très répandue, permettant soit de tracer un motif directement, soit d’appliquer de l’amidon pour une teinture à la réserve. C’est en fait un masque (métal, papier huilé, voire feuille de banane), dans lequel a été soigneusement découpé un trou, de telle sorte que le pigment puisse n’être appliqué que sur certaines zones. C’est au Japon qu’on fabrique les pochoirs les plus sophistiqués.
Technique:
C’est au VIII siècle que les Japonais ont appris à maîtriser la technique du pochoir. Le point faible du procédé tenait aux jointures qu’il fallait laisser en place une fois le motif découpé ; fragiles, elles se rompaient aisément, si bien qu’il fallait recourir à des pochoirs massifs et peu pratiques. Les artisans japonais découvrirent une solution ingénieuse qui mena à cette forme d’art qu’on appelle katazome. Des ensembles de pochoirs identiques sont découpés, avec un long couteau très mince, dans des feuilles de papier fabriqué avec des fibres de mûrier hydrofuges. Chaque feuille est ensuite enduite de colle et de bourre de soie, voire
de mèches de cheveux, et toutes sont collées ensemble ; le dispositif est ainsi très solide, et permet de découper des motifs très complexes sans qu’ils se rompent. L’encre (ou l’amidon, en cas de teinture à la réserve) est ensuite appliquée avec un pinceau à travers le pochoir. On peut, en variant la pression, ou la quantité de couleur, parvenir à des effets d’une grande subtilité.
Sérigraphie:
C’est une évolution du procédé du pochoir. De la soie (ou de l’organdi) est tendue sur un cadre de bois, certaines zones sont masquées avec du papier ou de l’acétate, qui adhère ensuite au tissu quand on y dépose de l’encre : celle-ci est pressée à travers la soie avec une raclette de caoutchouc, pour se déposer sur une pièce de tissu, sans cependant pouvoir pénétrer les endroits masqués. Puis le cadre de bois est déplacé pour répéter le motif un peu plus loin. On peut en utiliser plusieurs pour obtenir autant de couleurs que nécessaire.