Ressage a brins nchevêtrés
Cette technique est l’une des plus simples qui soient et sert presque exclusivement à fabriquer des sangles destinées au bétail. La laine de chèvre est le matériau le plus employé, bien qu’on se serve parfois de cordelette de coton ou de sisal.
Technique:
Au Rajasthan, on file d’abord des poils de chèvre, blancs ou noirs. Le fil est ensuite doublé, puis plié en quatre et tordu pour obtenir une cordelette à quatre brins.
Les boucles formant l’extrémité des cordelettes sont ensuite glissées sur un bâton de bois ou un fuseau. Un véritable maître peut utiliser jusqu’à soixante fils. La structure de base est semblable au tressage, en ce sens que les fils de chaîne traversent le textile en diagonale, d’une lisière à l’autre ; mais ils ne passent pas simplement par-dessus ou par-dessous les
autres. Une cordelette à quatre brins est détordue suffisamment pour qu’une autre puisse la traverser. En variant la séquence d’attachement des fils, en choisissant ceux
qui seront traversés par d’autres, on peut obtenir des motifs différents.
Il existe plusieurs structures de base qu’on obtient en utilisant différentes variantes de cette technique. On peut obtenir ainsi des sangles monochromes (généralement noires), un motif diagonal à carreaux noirs et blancs, ou encore des zigzags horizontaux. Les modèles les plus intéressants obtenus par la technique du tressage enchevêtré sont à motifs géométriques ou figuratifs noirs et blancs : ils apparaissent de l’autre côté du textile sous forme inversée.
Usages:
les villageois du Rajasthan indien confectionnent habilement des sangles pour chameaux à l’aide de cette technique. La broderie à brins enchevêtrés est très semblable : un fil de trame est passé avec une aiguille à travers un ensemble de fils de chaîne. On trouve des textiles obtenus de cette manière en Egypte, en Turquie, en Grèce, au Népal, en Inde et au Japon.