Arts de la table : Les accessoires individuels
Rien n’est trop beau pour disposer un joli couvert, surtout ces objets, parfois un peu passés de mode mais tellement charmants, qui personnalisent nos tables.
Porte-menus et menus
Dans les dîners en ville du XIXe siècle, il est de coutume de présenter le menu du repas devant chaque convive. On le place verticalement sur un petit support surmonté d’une pince ou bien il se glisse dans un cadre métallique. Ce petit objet est fabriqué en série, qu’il soit en métal, en étain, en verre, en laiton ou en porcelaine. Il est souvent assorti d’un porte-étiquette où l’on écrit le nom du convive.
Le menu lui-même fait l’objet du plus grand soin. Dessiné à la plume ou peint à l’aquarelle sur un support en papier japonais, un parchemin ou sur un large ruban de satin coloré que l’on place dans un grand verre, il représente des paysages, des fleurs, des personnages.
Le porte-couteau
Il apparaît dans la seconde moitié du XIXe siècle. C’est une invention bourgeoise qui permet de conserver le même couteau pendant plusieurs services et évite de changer la nappe à chaque repas. Petit support rectangulaire en faïence, en porcelaine ou en cristal taillé, tige en métal argenté terminée par des boules, des anneaux ou des griffes, le porte-couteau se prête aussi à des déclinaisons fantaisistes en forme d’animaux comme les chiens, les poissons, les oiseaux. Les animaux des fables de La Fontaine ont été représentées ainsi que ceux imaginés par Benjamin Rabier.
Le rince-doigts
Il apparaît vers 1760, avec l’habitude de manger des coquillages et des crustacés. C’est généralement un bol en cristal opaque posé sur un petit plateau. Au xix’ siècle, il est souvent accompagné d’un rince- bouche qui se compose de trois pièces : une coupelle en cristal posée sur une soucoupe accompagnée d’un gobelet rempli d’eau parfumée à l’alcool de menthe ou au citron. On boit un peu d’eau au gobelet et on la rejette discrètement dans le bol. « Dans beaucoup de maisons, on place sur la nappe, à droite de chaque convive, un cure-dent en plume d’oie stérilisée. Les cure-dents sont enfermés dans une gaine de papier de soie. J’engage les dames à ne pas s’en servir. J’ai toujours trouvé peu coquette cette manière de faire sa toilette à la fin du repas. C’est pour cette raison qu’on a supprimé des bols le godet intérieur qui faisait rince-bouche », écrit un manuel de savoir-vivre du début du xx’ siècle. En revanche, les rince-doigts sont devenus des objets indispensables.
Le rond de serviette
Il permet à chacun de retrouver sa serviette et de l’utiliser pendant plusieurs repas. Ce n’est donc pas un objet destiné aux réceptions mais plutôt â usage familial. Apparu au XIXe siècle comme le porte-couteau, le rond de serviette est souvent offert en cadeau de naissance accompagné d’une timbale et d’un coquetier. Comme ceux-ci, il peut être en argent massif, en métal argenté, en cuivre nickelé, en aluminium ainsi qu’en ivoire, en corne, en céramique ou en bois et même en Celluloïd souple. Et comme c’est un objet personnel, on inscrit souvent dessus un prénom ou un chiffre.
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