L’Antiquité égyptienne et gréco-romaine
L’Antiquité égyptienneet gréco-romaine:
Il y a 5 000 ans, en Egypte, au cœur des pyramides, l’art de la peinture se codifie et se développe. Ce culte de la représentation influencera les navigateurs grecs et l’Empire romain.
La peinture de l’ancienne Égypte : un art sacré
mm Depuis la naissance de la civilisation égyptienne (3000 av. J.-C.), la peinture joue un rôle important pour les pharaons. Dans la religion, la vie peut se poursuivre après la mort si les rites funéraires sont accomplis : momification du corps, construction d’un tombeau (pyramide) et décoration des salles funéraires. L’âme du défunt peut alors revivre les activités représentées à l’intérieur du tombeau.
La peinture égyptienne procède par étapes. Le tailleur de pierre égalise la paroi du mur sur laquelle le maçon étale une couche de stuc. Le peintre dessine ensuite son croquis avec une encre rouge. Le sculpteur évide le contour des figures, puis il passe une couche d’enduit blanc. Le peintre applique enfin les différentes couleurs : les contours en rouge, la chair des personnages en ocre pour les femmes et brun-rouge pour les hommes. Les cheveux sont noirs, les vêtements sont blancs, ornés de pierres précieuses ou de coquillages collés directement sur le mur.
La Grèce antique : idéaliser le réel
Les témoignages de la peinture grecque du premier millénaire avant Jésus-Christ ont presque totalement disparu. Nous ne connaissons de ces peintures que des descriptions retrouvées dans les récits des historiens et des philosophes. Les artistes grecs ignorent les règles de la perspective moderne basée sur les lignes de fuite. Pour créer l’illusion du réel, ils diminuent intuitivement la taille des objets vers la ligne d’horizon et placent des effets de lumière réalistes. Pline a raconté l’histoire du célèbre peintre Zeuxis (env. 464 av. J.-C.
– env. 398 av. J.-C.) qui parvenait si bien à imiter la nature que les oiseaux, trompés, vinrent picorer les grains de raisin peints sur la toile d’un décor exposé en plein air. mm Les décorations peintes sur les vases et les poteries témoignent de l’évolution du style de la civilisation grecque. Le premier style, dit archaïque (800 av. J.-C.), se caractérise par des formes géométriques rigides et des sujets représentés de profil (influence de l’Égypte), le dernier style, dit hellénistique (après 323 av. J.-C.), par la volonté de l’artiste de glorifier un certain idéal d’équilibre et de beauté : harmonie de la nature et nudité parfaite du corps des dieux.
£ Rome : les emprunts à l’art grec
Rome, à la tête de son empire, envahit la Grèce. Les Romains sont séduits par cet idéal artistique de l’ordre et de la mesure développé par les Grecs. Les artistes poursuivent cette tradition. Ils copient les statues et les peintures grecques pour enrichir les collections des riches aristocrates. Pompéi reste un précieux vestige de cette alliance entre les deux cultures : des vues d’architectures et de jardins décorent l’intérieur de chaque maison. Ces compositions témoignent d’une grande maîtrise de la représentation illusionniste héritée des Grecs.
l’image frontale:
Scène de la vie quotidienne:
La reine Néfertari (XIIIe s. av. J.-C.) joue au senef, l’ancêtre du jeu d’échecs.
Le damier est représenté vu de face et frontalement. Cette disposition empêche de voir le dessus de la table. C’est la règle sacrée de la peinture égyptienne : l’artiste doit représenter toute chose et tout être humain sous son angle le plus caractéristique. Par convention, il schématise les silhouettes et pose les couleurs en aplat.
La représentation du corps humain:
Pour l’être humain, la schématisation impose une représentation qui alterne des vues de face et de profil :
– la tête est toujours vue de profil car elle se voit mieux ainsi ; en revanche, l’œil est dessiné de face ;
– la partie supérieure du corps est plus visible de face, les épaules sont donc « rabattues » (dessinées de face) ;
– les jambes sont représentées de profil avec l’une qui avance pour être visible ;
– les pieds sont identiques, car il est plus facile, pour l’artiste, de représenter un pied vu de l’intérieur. Ainsi, le personnage ci-contre semble avoir deux pieds gauches ;
– les bras, les mains et les doigts sont entièrement dessinés par souci de clarté descriptive.
Vidéo : L’Antiquité égyptienne et gréco-romaine
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Une réponse pour "L’Antiquité égyptienne et gréco-romaine"
merci grace a vous je peut reussire mon expo sur l egypte et ses peintures