Le baroque
Le baroque:
Mouvement artistique (peinture, architecture, musique, lettres…), le baroque se répand dans toute l’Europe catholique du XVII’ siècle. Au service des idées et des directives du concile de Trente et de la Contre-Réforme, les peintres baroques diffusent l’image vibrante d’un christianisme ouvert sur le monde et l’infini.
L’art de la Contre-Réforme:
mm Après les guerres de Religion et le concile de Trente, l’Église catholique codifie et encourage un art au service de la foi. Face à l’austérité protestante, le clergé prêche une image vigoureuse, vivante et grandiose. C’est un art d’émotion, d’exubérance et de faste. Il cherche à convaincre non pas par la raison mais par les sentiments. h Jusqu’au début du XXe siècle, le terme baroque a une connotation péjorative, il est synonyme d’extravagance et de désordre. Il désigne les expressions artistiques qui sont contraires au bon goût classique. Il est réhabilité à la fin du XIX’ siècle.
Les grandes caractéristiques:
Désagrégation du dessin. Le volume des objets et des personnages n’est plus cloisonné par les lignes du dessin. Le peintre modèle librement les contours. Il pose des petites touches de peinture pour fondre la forme dans l’atmosphère.
Effets de lumière. L’éclairage dans un intérieur fermé vient d’une seule source. L’artiste utilise de violents contrastes de clairs-obscurs hérités de l’enseignement du Caravage. La lumière n’éclaire que les zones les plus intéressantes.
Profondeur de l’image. L’espace n’est plus construit en perspective géométrique régulière. Le peintre agence intuitivement la profondeur dans un seul mouvement d’espace, de nuages et de personnages qui attire le regard vers le fond de la scène.
Composition dynamique et ouverte. L’art baroque refuse l’équilibre des lignes droites verticales et horizontales. Il installe des diagonales, des courbes et des contre-courbes. L’image vibre. Elle est décentrée, ouverte et se poursuit de part et d’autre du tableau.
Regroupement des sujets. La peinture n’est plus la succession ou la juxtaposition de motifs les uns à côté des autres. Les personnages sont rassemblés et regroupés en une seule masse comme dans un flux qui dynamise l’image.
La peinture envahit l’architecture:
La décoration des édifices religieux permet à l’Église de la Contre-Réforme de séduire le public. Les fidèles sont à la recherche de l’image d’un Dieu triomphant. Cette peinture permet au peintre d’exposer son savoir-faire et sa virtuosité dans l’art du trompe-l’œil.
L’artiste peint de très grandes compositions dynamiques et animées. Les personnages sont en perpétuel déplacement, ils traversent l’espace du tableau. Une nuée d’anges vole autour du sujet principal en mouvement, ses vêtements soulevés par le vent. Peinture et architecture ne font plus qu’un. Le peintre accorde le dessin et la taille de son image à la forme et à l’emplacement du mur. Les acteurs sortent du tableau : ils traversent le cadre et s’intègrent au décor mural environnant.
les peintres baroques en Europe:
De grands voyageurs:
Jeune homme, le peintre flamand Pierre Paul Rubens (1577-1640) quitte son pays et réside dix ans en Italie, à Man- toue et à Rome, où il travaille à la copie des grands maîtres italiens. De retour à Anvers, il est nommé ambassadeur auprès des rois d’Angleterre et d’Espagne. il séjourne successivement à Londres et à Madrid, où il propage les idées de la nouvelle peinture.
Son assistant et compatriote, Antony Van Dyck (1599-1641), s’installe une première fois à Londres, à la cour du roi d’Angleterre Charles Ier. Il voyage ensuite en Italie où il s’inspire de la fougue baroque.
En Espagne, à Madrid, Diego Vélasquez est le peintre de la cour. Il rencontre Rubens, chargé d’une mission diplomatique auprès du roi Philippe IV, qui l’incite à visiter Venise, Rome et l’Italie. Vélasquez y séjourne à deux reprises pour s’initier aux nouvelles formules picturales du baroque. À Rome, les artistes étrangers venus étudier sur place l’art des Italiens se connaissent et travaillent souvent ensemble. rythmes curvilignes dans la courbe de la robe. Le drapé de la robe de mariée de la reine s’accorde avec celui de la statue. Les deux personnages en marbre du fond sont enchâssés dans l’architecture qui se dresse vers le ciel.
Rubens:
Pierre Paul Rubens travaille pour toutes les cours d’Europe. À Paris, la reine Marie de Médicis lui commande une série de très grands tableaux destinés à décorer la galerie Ouest du palais du Luxembourg, sa nouvelle résidence. Ces peintures mettent en scène des épisodes allégoriques et historiques de sa vie. Parmi eux, son mariage par procuration avec Henri IV: le grand duc Ferdinand de Toscane l’épouse au nom du roi de France.
La couleur rouge envahit la surface, elle souligne l’importance de l’événement. Rubens glisse des rythmes curvilignes dans la courbe de la robe. Le drapé de la robe de mariée de la reine s’accorde avec celui de la statue. Les deux personnages en marbre du fond sont enchâssés dans l’architecture qui se dresse vers le ciel.
Les peintres baroques:
Italie
Guido Reni (1575-1642)
Guerchin (1591-1666)
Europe du Nord
Pierre Paul Rubens (1577-1640)
Antony Van Dyck (1599-1641)
Espagne
Diego Vélasquez (1599-1660) ESartolomé Murillo (1618-1682)
France
Simon Vouet (1590-1649)
Vidéo : Le baroque
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