L'Art : Greco Domenikos Theotokopoulos, dit 1541-1614 Peintre
Domenikos est né dans une île grecque, la Crète, d’où son surnom espagnol de Greco, le Grec. Lorsqu’il arrive à Tolède, en 1577, il vient d Italie où il a achevé sa formation durant près d une dizaine D’années, dans l’atelier de TITIEN à Venise, puis à Rome (d où il a peut-être été chassé par l’épidémie de peste en 1575). Il s’installe à Tolède avec une femme qu’il n’épousera jamais, mais dont il aura un fils l’année suivante.
En Espagne, un grand chantier, la construction du palais de l’Escorial, draine alors beaucoup d artistes et de commandes. Greco tente en vain de s’y introduire en présentant le Martyre de saint Maurice (1582), qui ne plaît pas au roi Philippe II. En revanche, dans cette Espagne très pieuse, où l’Eglise est le principal client des artistes, de nombreux couvents et églises l’apprécient et ne cesseront plus de lui passer commande.
Il réalise quelques portraits où il exprime la grandeur solennelle et imposante des nobles castillans, comme le célèbre Chevalier à la main sur la poitrine. Mais c’est surtout comme peintre religieux qu’il s affirme jusqu’à la fin de sa vie. L’allongement typiquement manié- riste des figures (qu’on trouve, par exemple, déjà chez Tintoret) est encore exagéré chez lui, les corps semblent s alléger, comme emportés par l’émotion religieuse et la foi profonde dans laquelle baigne alors l’Espagne. Les saints pénitents, les scènes de la Passion, la vie de la Sainte Famille sont repris par l’artiste et aussi par les peintres qui travaillent avec lui dans son atelier (parmi lesquels figure son fils Jorge Manuel). Il peint Le Christ dépouillé de sa tunique, L’Adoration des bergers. Saint Martin et le pauvre. L’Enterrement du comte d’Orgaz…
Après 1595. la peinture de Greco s’éloigne complètement du réel, les lignes verticales envahissent encore plus ses tableaux, donnant l’impression d’une montée vers le ciel, vers l’au-delà. Les tons deviennent plus froids, les couleurs pâles, la touche est ample, les corps n’ont plus d’épaisseur, comme dans l’Assomption peinte après 1607. Lorsqu’il peint un des premiers paysages de la peinture espagnole, lue de Tolède, vers 1605- 1610. il prouve la sûreté et la maîtrise de son pinceau.
Doué d’une imagination hors du commun, riche de l’héritage crétois, des apports de la Renaissance italienne et de la dévotion espagnole, Greco a su donner une dimension spirituelle à ses visions dramatiques et mystérieuses
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