La lumière
La lumière:
L’action de la lumière modèle le relief des figures et installe l’illusion de la profondeur dans le tableau. Pour mettre en valeur un détail ou une partie de la scène, l’artiste choisit avec soin la nature et la place de l’éclairage. La direction de la source lumineuse oriente le regard du spectateur sur un personnage ou un objet.
Les valeurs:
En peinture, le terme de valeur désigne le taux de clarté du plus clair au plus sombre. Un ton de gris ou une couleur peuvent avoir une valeur claire et presque blanche ou une valeur
sombre et très foncée.
La lumière naturelle et réaliste:
Le peintre peut choisir un éclairage uniforme. C’est la lumière produite par un soleil moyen ou un ciel couvert. Elle traduit l’ambiance naturelle de notre vision de jour. La source lumineuse est en haut, dans le ciel, hors du tableau. Elle se diffuse régulièrement, sans découper les reliefs ni tracer des ombres expressives. Les rayons épousent le contour des objets, ils installent le climat d’une vision claire et limpide.
Le clair-obscur:
Pour transcrire la délicatesse des matériaux et des volumes, le peintre utilise un éclairage en demi-teinte qui caresse le grain des surfaces. Il travaille les passages du clair à l’obscur
avec une infinité de nuances, devant un fond neutre et sombre qui met en valeur les transitions de la lumière. Le modelé des objets et des personnages se détache sur un fond
noir. L’arrière-plan du décor est dans l’obscurité.
L’éclairage:
Pour dramatiser l’action et pour isoler un élément dans une scène, le peintre a besoin d’un fort contraste clair-obscur. Il accentue l’intensité de la source lumineuse et choisit de
placer son sujet en pleine lumière. Les détails disparaissent au profit de l’effet graphique qui dessine la silhouette.
Frontalement : lorsque le peintre veut éviter d’avoir des zones sombres sur son sujet. La lumière vient de face, elle écrase les reliefs et aplatit les volumes. Elle lisse la forme et renforce le dessin du contour.
Latéralement : pour renforcer les effets de modelé et de volume, le peintre dispose la source lumineuse de façon à éclairer le motif de profil. Cet éclairage découpe les arêtes et sculpte les reliefs. Le jeu des ombres est à son maximum sous un angle d’éclairage de 45°.
Contre-jour : un foyer lumineux est placé derrière le sujet, face au peintre. Dirigé vers l’observateur, il projette les ombres portées vers lui.
le soleil couchant:
Un décor imaginaire:
Claude Gellée peint des paysages idéalisés. Il invente des villes portuaires en juxtaposant dans ses tableaux différents bâtiments inspirés de l’architecture italienne de la Renaissance. À gauche, le palais aux quatre tours d’angle s’inspire de la villa Farnesina de Rome. Sur le fronton du petit temple, une horloge indique que la scène se déroule à 19 heures. Les personnages à droite au premier plan s’affairent à décharger les bateaux. Une rixe occupe le groupe central ; à gauche, des voyageurs sont installés sur des malles et un personnage assis dans une barque dessine.
Le Lorrain traduit des effets de dégradés dans l’atmosphère. Le ciel, bleu clair, est partiellement dégagé. Autour du soleil, la couleur est enroulée concentriquement. Elle se nuance progressivement du bleu à l’orangé.
Un effet de contre-jour:
L’artiste place le spectateur sur le rivage, en hauteur, face à la mer. Il dirige son regard vers le lointain avec le soleil couchant dans les yeux. À cette heure de la soirée, l’astre solaire est bas sur la ligne d’horizon, il est possible de le fixer des yeux. Le Lorrain crée un éclairage rasant qui renforce l’illusion de profondeur vers le large. Des éclats blancs tracent le sommet des courtes vagues. Les effets de contre-jour cisèlent les mâts et les cordages des bateaux. les ombres sont projetées vers le spectateur.