La vente
La vente:
Rares sont les artistes qui vendent leurs toiles sans intermédiaire. Les galeries, les foires d’art contemporain, les expositions sont les principaux débouchés pour les artistes. Aux mécènes et esthètes se sont ajoutés les spéculateurs. l’État français peut, cependant, exercer un droit de préemption.
Où acheter ?
Les amateurs de peinture peuvent trouver des pièces intéressantes dans les brocantes, les salles des ventes et, bien sûr, chez les antiquaires, spécialisés ou non. MM Les artistes, sauf s’ils sont liés par un contrat d’exclusivité, peuvent vendre directement leurs œuvres. Mais, le plus souvent, ils s’en remettent aux galeries. Il existe environ 1 200 galeries en France. Le galeriste est un professionnel, il sélectionne ses artistes sur entretien, un pressbook et quelques oeuvres présentées. Un contrat stipulant les engagements de chacun est signé : exclusivité ou non, périodicité d’accrochage, achat pour le stock de la galerie, participation aux frais de vernissage, part de l’artiste sur la vente (de 30 à 60 %, le plus souvent 50 %)… Depuis la crise du marché de l’art, les galeries fonctionnent avec des toiles laissées en dépôt.
Les FIAC, à la fois hauts lieux de consécration et expositions-ventes, proposent aussi bien des œuvres d’artistes consacrés que celles de jeunes talents. Les galeries qui y participent sont sélectionnées sur dossier.
Où vendre ?
Les expositions locales en province et les salons de peinture organisés par des associations non professionnelles permettent d’exposer à frais réduits. Il suffit de prendre contact avec les organisateurs. Cette formule offre des avantages : la participation demandée est modique, elle couvre souvent la prise en charge des frais de vernissage et les cartons d’invitation, mais lors de l’accrochage, le pire peut côtoyer le meilleur ! Les restaurants offrent une autre formule : certains acceptent d’exposer sur leurs murs des peintures en mentionnant leur prix de vente.
Les galeries, en province ou à Paris, offrent leurs services de professionnels de l’art aux artistes sélectionnés : un lieu d’exposition, leur listing de personnes potentiellement intéressées et une clientèle existante. En revanche, elles peuvent refuser des œuvres lorsqu’elles estiment que celles-ci dérouteraient leurs collectionneurs.
Le mécénat d’entreprise, encouragé par un allègement fiscal, s’est développé en France. Cartier, la BNP, Paribas sont de grands mécènes d’art. De même, la Caisse des dépôts et consignations a décidé, en 1992, d’apporter une aide à la création en sensibilisant son personnel à l’art contemporain. Elle a acheté des œuvres directement aux artistes ou à leur galerie, en a assuré la présentation par des expositions et des conférences avant de léguer sa collection au musée de Saint-Étienne.
La préemption:
Afin d’éviter la fuite à l’étranger d’œuvres estampillées « trésor national », l’État français peut exercer un droit de préemption, droit prioritaire d’achat. C’est ainsi qu’un Chardin fut saisi en douane et que la Célestine de Picasso entra au musée Picasso. Ce classement entraîne un préjudice pour le vendeur, puisqu’il évince des acheteurs potentiels en maintenant l’œuvre sur le territoire national.
le marché de l’art:
La valeur marchande:
Les foires internationales et les ventes publiques ont largement contribué à la flambée des prix, et de nombreux achats se sont faits en fonction de la valeur marchande potentielle des œuvres. Après l’euphorie des années 80 et le boum des prix, qui gonflaient de 30 à 50 % d’une vente à l’autre, le marché s’est effondré puis a repris. De nombreuses galeries et leurs artistes se sont alors trouvés en difficulté alors que, paradoxalement, le nombre d’amateurs allait croissant. Les œuvres anciennes et les valeurs sûres ont conforté leur nette suprématie.
Les DRAC:
Chaque région a sa DRAC, Direction régionale des affaires culturelles. Elles accordent, après étude du dossier, des « aides individuelles à la création » sur présentation d’un projet. Elles relaient également les demandes de bourse d’études, ainsi que les offres de résidence, dont la villa Médicis à Rome est la plus prestigieuse. l’État et les régions concernées mettent à disposition des artistes lauréats une quarantaine de résidences, et ce pour un temps déterminé. Logés et indemnisés, ils peuvent se consacrer à leur travail hors de toute contrainte matérielle.
L’artothèque:
Depuis 1983, une formule de prêt d’œuvres d’art existe dans certains musées publics ou privés, à l’exemple des bibliothèques. Le fonds est constitué de productions contemporaines achetés aux artistes. Ce sont rarement des originaux mais plutôt des multiples, œuvres reproduites en plusieurs exemplaires. Étant donné les risques et les coûts, il ne peut s’agir d’œuvres rares, mais ce sont toutes des pièces authentiques.
La cote d’un artiste:
La cote d’un artiste s’exprime en euros, dollars ou livres. Elle indique le ou les prix pratiqués lors de la dernière vente publique des œuvres de celui-ci. Elle tient compte du format et de la technique employée. Certains éditeurs se sont spécialisés dans la publication annuelle de ces cotes. Les salles des ventes ont la leur, et dorénavant, on peut même consulter à ce sujet des banques de données sur Internet.
Le prix d’une œuvre d’art:
Les prix sont extrêmement variables, en fonction de la valeur établie mais aussi de celle que s’attribue l’artiste. Si une nature morte de Cézanne adjugée 28,6 millions de dollars reste hors de portée de la plupart des amateurs, une petite peinture ou une pièce moyenne d’un artiste contemporain peut s’acquérir entre 150 et 800 euros. Par ailleurs, les artistes et les galeristes acceptent souvent d’être réglés en plusieurs fois. La transaction la plus élevée de l’histoire fut celle des Iris de Van Gogh (huile sur toile, 71 x 93 cm), toile adjugée en 1987 pour 305 millions de francs (46,5 millions d’euros) chez Sotheby’s, à New York.
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