Chaîne supplementaire de tissu
Des fils de chaîne supplémentaire, qui ne jouent aucun rôle dans la structure de base, peuvent permettre d’orner un tissage de base.
Technique:
En Indonésie, la chaîne de base est fixée sur un métier à deux lices, et les fils de chaîne supplémentaires, plus épais et de couleur plus claire, sont disposés par-dessus. Le tisserand place ensuite une baguette de bambou entre les deux, afin qu’ils ne s’emmêlent pas. Une sorte de maquette du motif, créée à l’aide de ficelle et de bâtonnets, sert de guide pour le placement des fils de la chaîne supplémentaire. De nombreux petits fragments de bois sont alors mis en place pour manipuler ces fils quand il faut, afin de composer un motif, lorsqu’on introduit les fils de trame. A mesure que le tissage progresse, ces fragments sont soulevés chacun à leur tour, pour former un motif supplémentaire avec une armure de type sergé. Cela permet aux fils de chaîne supplémentaires d’apparaître au-dessus ; sinon, ils apparaissent de l’autre côté, sous
forme de flotté continu. La technique entraîne des problèmes de tension des fils, si bien qu’il faut procéder à des ajustements constants sur les deux chaînes.
Répartition géographique:
Les textiles de ce genre ne sont guère tissés que dans la partie est de l’Indonésie, en particulier sur les îles de Bali, du Timor et des Moluques, notamment à Sumba, où les femmes appartenant à l’aristocratie tissent un sarong appelé Lau pahudu. La bordure inférieure en est ornée de motifs mythologiques obtenus par insertion de fils de chaîne supplémentaires au fil épais, de couleur claire, sur un fond sombre. On tisse également de longues ceintures selon la même technique. La demande touristique est si forte que désormais, des jeunes gens, rompant avec la tradition, tissent de tels objets sur des métiers aux très longs fils de chaîne.
Vidéo : Chaîne supplementaire de tissu
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