L'Art : la peinture entre classicisme et baroque
Au XVII1‘ siècle, pour assurer leur pouvoir et diffuser largement les dogmes précisés par la Contre-réforme, les papes, les évêques, les prêtres encouragent les artistes à montrer la grandeur de l’Eglise et à affirmer, à travers leurs images, la force de la foi. Les constructions d’églises se multiplient, et les peintres reçoivent d’importantes commandes pour leur décoration.
C’est dans ce contexte que naît l’art baroque (à l’origine le mot portugais barroco servait à désigner une perle irrégulière). Pour célébrer Dieu et les saints, les artistes, jouant sur l’exubérance des formes, le spectaculaire, l’illusion, cherchent à provoquer de l’émotion. D’abord en Italie, puis dans les pays fidèles au catholicisme, ce courant se répand pendant le XVIIe siècle, au-delà des sujets religieux, à l’ensemble de la peinture.
En France, cependant, la plupart des artistes restent proches de la vision « classique » héritée de la Renaissance. Ils s’attachent à traduire. en travaillant d’après les modèles antiques grecs ou romains, l’équilibre, l’ordre, la mesure, et à élever le sens moral des spectateurs en les incitant à la méditation. L’Académie royale de sculpture et de peinture, créée en 1648, devient pour deux siècles le garant des principes classiques.
C’est dans ce contexte que naît l’art baroque (à l’origine le mot portugais barroco servait à désigner une perle irrégulière). Pour célébrer Dieu et les saints, les artistes, jouant sur l’exubérance des formes, le spectaculaire, l’illusion, cherchent à provoquer de l’émotion. D’abord en Italie, puis dans les pays fidèles au catholicisme, ce courant se répand pendant le XVIIe siècle, au-delà des sujets religieux, à l’ensemble de la peinture.
En France, cependant, la plupart des artistes restent proches de la vision « classique » héritée de la Renaissance. Ils s’attachent à traduire. en travaillant d’après les modèles antiques grecs ou romains, l’équilibre, l’ordre, la mesure, et à élever le sens moral des spectateurs en les incitant à la méditation. L’Académie royale de sculpture et de peinture, créée en 1648, devient pour deux siècles le garant des principes classiques.
Palais et églises : des plafonds et des voûtes à décorer
Annibale Carrache est chargé de décorer la voûte du palais Farnèse à Rome. Il choisit d’illustrer les histoires des dieux et des déesses, d’après Les Métamorphoses d’Ovide. En suivant la courbe de la voûte, et sans chercher à donner une impression d’ouverture sur le ciel, il divise l’espace en plusieurs compartiments, dans lesquels il peint chacun des épisodes. Cette conception de la décoration, la tonalité claire et la référence à la mythologie apparentent l’ensemble au classicisme.
Pour célébrer la gloire de Louis XIV au château de Versailles, le peintre Charles Le Bri n couvre le plafond de la galerie des Glaces avec vingt compositions de grand format et dix-huit plus petites, représentant l’histoire du roi sous des figures symboliques et allégoriques. Il s’inspire des mêmes principes que Carrache, dont il a vu le travail lors d’un séjour à Rome. Dans l’immense fresque qu’exécute Andréa Pozzo pour la voûte de la nef de l’église Sant’Ignazio de Rome, tout est fait, cette fois, pour donner l’illusion d un palais ouvert sur le ciel. Des motifs architecturaux, peints en trompe-l’œil, prolongent l’architecture réelle et l’église semble disparaître dans le ciel, en une composition tourbillonnante et ascendante. L’importance du vide entre les figures, traitées dans une perspective verticale, donne une sensation de légèreté. C’est à l’imagination et à 1 émotion du spectateur qu’il est fait appel, plus qu’à sa raison, pour l’entraîner vers ce ciel ouvert.
La fresque d’ANDREA Pozzo (page de gauche) et celle qu’avait réalisée Pietro de Cortone, une trentaine d’années auparavant, à la gloire du pape Urbain VIII pour le plafond du grand salon du palais Barberini, à Rome, avec leur mise en scène spectaculaire, sont considérées comme les décorations les plus représentatives de l’art baroque.
Pour célébrer la gloire de Louis XIV au château de Versailles, le peintre Charles Le Bri n couvre le plafond de la galerie des Glaces avec vingt compositions de grand format et dix-huit plus petites, représentant l’histoire du roi sous des figures symboliques et allégoriques. Il s’inspire des mêmes principes que Carrache, dont il a vu le travail lors d’un séjour à Rome. Dans l’immense fresque qu’exécute Andréa Pozzo pour la voûte de la nef de l’église Sant’Ignazio de Rome, tout est fait, cette fois, pour donner l’illusion d un palais ouvert sur le ciel. Des motifs architecturaux, peints en trompe-l’œil, prolongent l’architecture réelle et l’église semble disparaître dans le ciel, en une composition tourbillonnante et ascendante. L’importance du vide entre les figures, traitées dans une perspective verticale, donne une sensation de légèreté. C’est à l’imagination et à 1 émotion du spectateur qu’il est fait appel, plus qu’à sa raison, pour l’entraîner vers ce ciel ouvert.
La fresque d’ANDREA Pozzo (page de gauche) et celle qu’avait réalisée Pietro de Cortone, une trentaine d’années auparavant, à la gloire du pape Urbain VIII pour le plafond du grand salon du palais Barberini, à Rome, avec leur mise en scène spectaculaire, sont considérées comme les décorations les plus représentatives de l’art baroque.
Vidéo : la peinture entre classicisme et baroque
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : la peinture entre classicisme et baroque