L'Art : Ernst Max 1891-1976 Peintre et sculpteur
Après des études de philosophie et de psychologie à Bonn, en Allemagne, au cours desquelles Max Ernst rencontre August Macke, qui lui fait découvrir l’expressionnisme, et Jean Arp, il rejoint, en 1917, le mouvement dada à Cologne. Il fait partie de cette jeune génération violemment marquée par les horreurs de la Première Guerre mondiale. Il met au point une technique personnelle du collage et invente des œuvres composées de fragments de photographies et de gravures, assemblés et éventuellement retouchés à la gouache ou à l’encre, produisant un effet toujours surprenant et souvent comique (certains de ces collages, utilisant également la typographie, constituent en fait des poèmes).
Il se rend en France en 1921, retrouve André Breton, Paul Eluard, Man Ray, et se mêle au groupe des surréalistes. Ce que fait le surréalisme au niveau de l’écriture – la débarrasser des conventions et des habitudes, rendre au langage sa liberté -, Ernst le tente pour l’art. Il développe le collage jusqu’au « roman-collage » (La Femme 100 têtes en 1929, Une semaine de bonté en 1934), mais il découvre aussi à partir de 1925 le « frottage » : une feuille de papier est posée sur un objet irrégulier (parquet grossier, feuille d’arbre, tissu), puis est frottée à la mine de plomb et retravaillée pour faire apparaître des formes plus ou moins fantastiques et aléatoires, créées par le hasard (Histoire naturelle).
Lorsqu’il pratique la peinture, Ernst utilise souvent une technique extrêmement traditionnelle, illusionniste, « léchée », pour faire ressortir l’étrangeté de ses trouvailles, son univers imaginaire, ses rêves et ses cauchemars, comme l’indiquent les titres de ses tableaux : Monument aux oiseaux (1927), le Nageur aveugle (1934), Barbares marchant vers l’Ouest (1935). Il s’est aussi essayé à la sculpture à plusieurs reprises : en 1938, il achète une maison en Ardèche, qu’il restaure de ses propres mains et orne de sculptures en béton représentant, de manière fort libre, Sirènes, Sphinx, Minautore et Chimères. Malheureusement, comme beaucoup, il est obligé de quitter la France au début de la Seconde Guerre mondiale, et s’envole pour les États- Unis en 1941 où il révèle l’automatisme surréaliste en peinture, notion fort importante pour les jeunes artistes américains de l’après-guerre.
Il partage sa vie avec l’artiste DOROTHEA TANNING, retourne en France avec elle en 1955 et acquiert la nationalité française en 1958. Ernst continue de peindre et de sculpter jusqu’à sa mort et mêle le thème du couple à ses souvenirs d’enfance et à son imagination toujours singulière .
Vidéo : L’Art : Ernst Max 1891-1976 Peintre et sculpteur
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