Textiles Tissés
Tisser se réduit à l’art d’entrelacer un fil avec un autre. On peut obtenir des résultats intéressants simplement à l’aide des doigts, mais les textiles les plus complexes et les plus raffinés nécessitent l’usage d’un métier.
Le métier:
Sous sa forme la plus élémentaire, c’est un cadre sur lequel les fils de chaîne sont suspendus ou étendus. Les fils de trame y sont alors insérés sur toute la largeur, y a plusieurs solutions pour assurer le tension des fils de chaîne, et par conséquent la bonne tenue du tissu. Le métier à suspension, comme celui des Indiens Tlingit de l’Alaska ou des Lapons de Scandinavie, est disposé verticalement et muni de poids attachés aux fils de chaîne. Chez les Yoruba du Nigeria, le métier est placé horizontalement ; les fils de chaîne sont attachés à un poids très lourd fixé sur un traîneau.
Dans certaines régions d’Indonésie, c’est le poids du corps qui assure la tension des fils.
Un tissu de grandes dimensions est d’ordinaire tissé sur un métier où les fils de chaîne sont attachés à une poutre fixée à chaque extrémité du cadre.
Ouvrir la foule:
Pour faciliter l’insertion des fils de trame, un peigne est passé au-dessus et en dessous des fils de chaîne, pour ouvrir un espace ou « foule », à travers lequel les fils de trame peuvent être glissés plus aisément. Il faut ensuite ouvrir une contre-foule, et modifier la séquence de passage de la trame au-dessus et en dessous de la chaîne.
Pour cela, les fils maintenus par le peigne sont attachés, par des boucles ou des lices, à un cadre qui les soulèvera au-dessus des autres fils quand on la tirera. Avec deux cadres ou
plus, on peut se livrer à toutes sortes de combinaisons des fils de chaîne, donc tisser des étoffes toujours plus compliquées.
Armure
Il y a trois méthodes de base pour entrelacer fils de chaîne et trame : la toile, le sergé et le satin. C’est ce qu’on appelle des armures, qui diffèrent par le nombre de fils de chaîne
survolés par le fil de trame avant qu’il ne passe en dessous, donc de l’autre côté du tissu.