Textures et effets de matière: effet de matiere
Textures et effets de matière:
Peindre la texture d’un objet ou d’un matériau, c’est représenter son apparence matérielle. Le peintre adapte ses outils et ses gestes à l’effet désiré. Il transcrit visuellement une sensation tactile.
Matériaux et textures:
mm Pour représenter l’aspect de la matière, le peintre agence et ordonne des indices visuels qui expriment les caractéristiques optiques et tactiles des matériaux. Il transcrit le « perceptible » des boucles pelucheuses de la laine, des veines satinées du bois ou de l’éclat translucide du marbre.
L’organisation répétitive des formes et des éléments à la surface d’un matériau crée un effet de trame : la texture. Dans la peinture, elle traduit visuellement une sensation tactile :
bosselé, rugueux, soyeux, etc.
La touche picturale:
C’est la façon de poser la peinture sur la toile. Elle se caractérise par l’outil utilisé : pinceau, brosse, couteau, etc., par le geste et par la consistance de la peinture. La touche
est morcelée ou unie, hachurée ou plate, fine ou épaisse.
Les coups de pinceau de la peinture à l’huile peuvent rester invisibles et la surface du tableau être lisse comme de la porcelaine. Ingres conseille de finir sa peinture en la polissant
avec un chiffon doux.
Les impressionnistes travaillent avec des gestes secs et rapides. Ils décomposent le tableau en une succession de petites touches rythmées et nerveuses. L’artiste dilue les contours, éclate la forme et fragmente les couleurs. La peinture est dans l’épaisseur du tableau, jusqu’au coeur de la matière peinte.
Les effets de matière:
Depuis le début du XX siècle, avec le développement de l’art abstrait et l’apparition des premiers collages, les artistes s’éloignent des constituants traditionnels de l
a peinture. Ils se tournent délibérément vers la dimension sensorielle et tactile de l’image peinte.
Pour créer des effets de matière sur la toile, ils agglutinent des pigments colorés, des vernis, des colles, des ciments et des matières à l’état brut, qu’ils peuvent ensuite travailler dans l’épaisseur. Ils expérimentent ainsi de nouvelles textures et utilisent des matériaux insolites : limaille de fer, sable, carton.
mai La couche picturale devient un matériau composite que les artistes modèlent et sculptent comme un bas-relief. Elle est travaillée à la main, découpée aux ciseaux, grattée avec des truelles, des clous, des fourchettes, etc.
Transcrire les matériaux:
Les nouvelles techniques de Max Ernst:
Au début des années 20, Max Ernst veut affirmer les effets du hasard dans la création d’un tableau, li développe différentes techniques qui exploitent très librement la richesse plastique des textures naturelles et des effets de matière qui nous entourent.
Le frottage:
Max Ernst promène une mine de crayon très tendre sur une grande feuille de papier. Celle- ci est posée sur des objets qui présentent de légères aspérités (feuille d’arbre). Sous l’action de ce frottage répétitif, les objets inscrivent la marque de leur structure sur la feuille. Le papier devient une seconde peau qui témoigne de l’aspect matériel et tactile de l’objet frotté.
Le grattage:
L’artiste peint différentes flaques de couleurs vives et claires sur une toile. Il pose ensuite cette toile colorée sur un faible relief (planche de bois). Il met de la peinture noire sur ces taches de couleurs qu’il racle aussitôt avec le tranchant d’un couteau à peindre. Il gratte ainsi les aspérités du relief (à travers la toile) pour en imprimer la trace par-dessus les taches colorées lumineuses.
La décalcomanie:
Max Ernst recouvre une surface lisse (verre) avec différentes couleurs liquides et gluantes. Il appuie ensuite sa toile blanche sur cette surface. Il y imprime différents effets de pression en tapotant il avec ses mains et en dessinant avec ses d0igts sur la toile. Il récupère ainsi des taches Informelles qu’il exploite ensuite picturalement.
Vidéo : Textures et effets de matière
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Textures et effets de matière