Travail à la plume
Kalamkari:
Ce mot persan peut se traduire par « travail à la plume ». Qu’il désigne des tissus indiens montre à quel point c’étaient des articles recherchés. En tout cas, les régions côtières du sud-est de l’Inde en exportent, depuis le XVI siècle, vers l’Iran, l’Asie du Sud-Est et l’Europe.
Technique:
Un tissu de coton spécialement préparé est étendu sur le sol, ou sur une table basse, et les contours du dessins y sont tracés au fusain. Les lignes sont ensuite très soigneusement tracées avec un kalam, pointe de bambou aiguisée munie d’un tampon de feutre ou de laine, qui est chargé d’encre dont on contrôle le flux du bout du doigt. Les zones ainsi délimitées sont ensuite remplies avec un autre kalam dont la pointe a été ramollie et aplatie. Les couleurs sont en partie peintes, en partie teintes.
Usages:
Comme tous les tissus peints, le kalamkari résiste mal à l’usure ; il est donc avant tout réservé à des usages religieux. Il est ainsi souvent orné de scènes tirées des grandes épopées hindoues, le Mahabharata et le Ramayana.
Les artisans de Masulipanam, dans l’état indien d’Andhra Pradesh, se sont toutefois spécialisés dans la production de tissus à motifs floraux et géométriques, recherchés par leurs clients musulmans, puis européens. Ces. étoffes, que nous appelons « chintz » (du mot hindi signifiant « peint ») étaient souvent lustrées pour les rendre plus durables.
Vidéo : Travail à la plume
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