L’écriture dans le tableau
L’écriture dans le tableau:
Le peintre utilise parfois la langue écrite dans son tableau. Il peut utiliser le dessin de la lettre pour la beauté de sa ligne graphique.
Mais souvent, la lecture et le décodage du texte peint renvoient à une signification précise. Ils complètent la perception et la compréhension de l’image.
La signature:
Depuis la fin du Moyen Âge, avec l’apparition des premiers collectionneurs de peinture, l’artiste cherche à authentifier son œuvre. Il inscrit son nom sur la toile ou il signe son tableau.
Par convention, la signature est en bas du tableau. À la Renaissance, écrit en latin, le nom est souvent tracé en lettres cursives ou en caractères romains, suivi du verbe latin fecit(« m’a fait) ou pinxit(« m’a peint »). La signature s’intègre parfois dans la composition picturale du tableau.
Elle est inscrite sur une pierre, un ornement d’architecture ou brodée dans un tissu.
Le nom, la date:
Pour les portraits des rois et de la noblesse, le peintre écrit de part et d’autre du visage (sur le fond sombre du tableau), ou dans un écu, ou dans un blason posé sur l’un des murs du
décor. Il dessine le nom du personnage, indique ses titres de noblesse, sa devise et la localisation géographique de son domaine. L’artiste peut aussi notifier l’âge de son modèle, pour
dater son travail et témoigner de la bonne ressemblance de son portrait à un âge bien précis.
Les mots:
Un mot ou une phrase peuvent être écrits en toutes lettres dans une image. Le sens linguistique des mots suggère une forme, une image, une idée.
Si le peintre écrit dans son tableau le mot fleur, il induit pour le spectateur la découverte de l’image d’une fleur.
Dans les années 30, le peintre surréaliste René Magritte (1898-1967) formalise picturalement des jeux de mots. Il brouille les repères visuels et linguistiques du spectateur en créant des associations illogiques entre les mots et les images. Il choisit de peindre l’image d’un œuf pour écrire ensuite au-dessous le mot acacia. Il expose aussi la différence de nature qui existe entre la réalité concrète d’un objet réel (une pipe : construite en bois pour fumer du tabac) et son image peinte (sa représentation).
Le phylactère:
Le phylactère est un rouleau de parchemin, ou une banderole, représenté déployé et déroulé. On y retrouve les paroles dites par les acteurs de la scène. Le peintre y écrit les phrases des légendes et les sentences des histoires représentées. Placé à côté des personnages ou étalé dans le décor, le phylactère occupe la même fonction que les bulles des bandes dessinées d’aujourd’hui.
Signatures de peintres:
Albrecht Dürer:
Ce monogramme a été le plus couramment utilisé par Dürer.
Vidéo : L’écriture dans le tableau
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