Arts de la table : Seaux, verrières et dessous de plat
Seaux, verrières et rafraîchissoirs
Dès le début du XIXe siècle, les verres individuels et les carafes figurent sur la table. Les rafraîchissoirs n’ont donc plus vraiment de raison d’être. Mais les verrières individuelles sont utilisées, selon le vin consommé, soit pour faire refroidir un verre dans la glace soit, au contraire, pour le réchauffer dans de l’eau tiède. Néanmoins, rafraîchissoirs et verrières continuent à être fabriqués par les manufactures de céramique et les grands orfèvres comme Charles-Nicolas Odiot ou Boulenger. Grâce à leur élégance intemporelle, ils reprennent désormais du service dans la maison comme jardinières ou centres de table garnis de fruits ou de fleurs.
Dessous-de-plat
Également appelé « garde-nappe », il apparaît au XIXe siècle. Il s’agit le plus souvent d’une plaque de céramique décorative, carrée ou ronde, avec ou sans pieds, nichée dans un boîtier en bois. Certaines manufactures de faïence ont produit des modèles de fantaisie, munis, par exemple, d’une boîte à musique capable de diffuser un ou deux airs, ou montés sur roulettes. D’autres sont en bois, en porcelaine, en verre moulé ou en aluminium. D’autres, enfin, en cuivre nickelé, sont extensibles et accompagnés d’un réchaud assorti.
Dessous-de-bouteille et porte-carafe
Ces objets sont tout naturellement créés lorsque la bouteille et les verres quittent les rafraîchissoirs et les verrières pour s’installer sur la table. Protéger la nappe des gouttes de vin devient alors indispensable. Cependant, c’est à la fin du XIXe siècle que l’objet se diversifie.
Les plus simples sont en aluminium ou en cuivre, les plus raffinés, en métal argenté ou en cristal moulé et taillé cerclé d’argent ou de bois. Un petit croisillon de métal placé dans le cristal empêche la bouteille d’endommager l’objet.
Le chauffe-plat
Dans le service à la française, les plats sont disposés sur la table avant l’arrivée des convives. Même si beaucoup sont recouverts d’une cloche qui maintient les aliments au chaud, les chauffe-plats sont une nécessité. Au xviii’ siècle, le réchaud se compose d’un socle en métal et d’un réservoir à braises. Au XIXe siècle, le socle est en métal argenté et le système de chauffage est composé soit d’une bougie soit d’un godet à alcool et d’une mèche. Certains sont faits d’un simple support en fil métallique, d’autres, reposant sur quatre pieds, sont décorés comme des dessous- de-plat avec lesquels ils font parfois double usage. À signaler, certains légumiers en argent pourvus d’un réchaud incorporé en métal. Début XX, les orfèvres produisent des réchauds métalliques à bougie, simples et discrets.
Sonnettes et timbres
Pour appeler les domestiques entre les plats, la maîtresse de maison agite une petite sonnette en argent, en cuivre nickelé, en porcelaine décorée ou même en cristal taillé, plus solide qu’il n’y paraît, à moins qu’elle ne frappe du plat de la main sur un petit timbre à bascule ou qu’elle ne fasse tourner le bouton du timbre dans un mouvement de va-et-vient dans les deux sens. Une curiosité : le gong de table. Il est formé d’une monture en métal soutenant un rond de cuivre sur lequel on frappe avec une mailloche en buis.
Vidéo : Arts de la table : Seaux, verrières et dessous de plat
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Arts de la table : Seaux, verrières et dessous de plat
https://www.youtube.com/embed/D4E2doeKwN4